Moussa Mara, le nouveau premier ministre

Parcours politique

En 2004, il présente une liste indépendante de jeunes aux élections communales dans la commune IV de Bamako mais elle est invalidée par le tribunal administratif car aucun candidat n’est inscrit sur la liste électorale1.

En 2007, Moussa Mara se présente avec une liste indépendante et met en ballottage la liste d’Ibrahim Boubacar Keïta, président du Rassemblement pour le Mali. Il est battu au second tour en obtenant 48,5 % des voix.

Lors des élections communales du 26 avril 2009, Moussa Mara présente une liste indépendante dans la commune IV de Bamako qui arrive en tête avec 14 sièges sur 413.

Le 30 juillet 2009, saisi par plusieurs candidats pour plusieurs irrégularités, le tribunal administratif annule les élections dans la commune IV. L’annulation du scrutin est confirmée le 26 novembre 2009 par la Cour suprême.

Lors de l’élection partielle du 6 février 2011, la liste du parti Yéléma conduite par Moussa Mara arrive largement en tête et obtient 19 des 41 sièges à pourvoir.

Le 7 mars 2011, il est réélu maire de la commune IV par le conseil municipal. Soutenu par les élus de l’Union pour la république et la démocratie (URD) et du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), il obtient 28 voix contre 13 pour son adversaire Alfousseini Kanté de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-Pasj).

Du 5 septembre 2013 au 5 avril 2014, il est ministre de l’Urbanisme et des Politiques de la ville.

Le 5 avril 2014, il est nommé Premier ministre, alors qu’il n’a que 39 ans.

Yéléma

En juillet 2010, Moussa Mara créé son parti politique, dénommé Yéléma (ce qui signifie « changement » en bambara.

L’élection présidentielle malienne de 2012

En vue de l’élection présidentielle malienne de 2012, le parti Yéléma s’est d’abord allié avec la Convergence pour le développement du Mali (Codem) et treize autres partis politiques au sein de la «coalition Partis unis pour la république». Moussa Mara déclare le 5 mars 2011 vouloir « un rassemblement de nos forces sur des bases objectives, pour arriver à une plus grande stabilité politique et mettre fin à des divisions stériles »8.

Mais la coalition décidant de soutenir le président de la Codem Housseini Amion Guindo, Yéléma la quitte et investit Moussa Mara comme candidat le 15 octobre 2011 au cours de son congrès tenus à Kayes.

Moussa Mara a présenté au cours d’une série de conférences de presse thématiques son projet pour le Mali.

Le 30 décembre 2011, Moussa Mara a présenté son projet concernant la décentralisation et l’administration du territoire. Il propose l’augmentation du nombre de régions et la suppression des cercles afin de réduire à deux les échelons administratifs, et de soutenir l’érection de villes moyennes afin de créer une soixantaine d’agglomérations dotées des infrastructures nécessaires10.

Le 26 janvier 2012 à Koulikoro, Moussa Mara a présenté son projet présidentiel autour de la solidarité. Il souhaite créer un grand département de la solidarité et de la promotion des couches vulnérables qui se substituerait aux ministères actuels chargés de la promotion de la femme et de la jeunesse. Il entend ériger la solidarité comme un pilier de la société malienne.

Le 9 février 2012, Moussa Mara a présenté ses propositions économiques. Il entend développer les infrastructures de base et l’énergie. Il propose ainsi la construction chaque année de « 500 Km de routes bitumées pour le désenclavement intérieur et extérieur du pays ». Il promet d’étendre la couverture d’accès à l’eau potable à 90 % de la population avant 2017 et d’élaborer des stratégies d’assainissement pour chaque ville de plus de 50 000 habitants, mises en œuvre sous l’égide des collectivités territoriales avec le soutien de l’ État, à hauteur de 20 milliards de francs CFA chaque année12.

Moussa Mara, a consacré sa conférence de presse du 18 février à Ségou au thème de la sécurité. Il entend assurer la sécurité physique des maliens par une plus grande coopération entre les populations et les forces de l’ordre en multipliant les occasions de rencontres, d’échanges, de collaboration et la création d’une police municipale avec comme embryon les brigades urbaines de protection de l’environnement au sein des communes urbaines chargées de « la prévention des délits, la collaboration avec les populations, la sécurité des voies urbaines et de la circulation routière, la protection de l’environnement, l’utilisation de la voie publique, certaines situations relatives au voisinage et à certaines incivilités, le respect des règles publiques municipales ». Moussa Mara souhaite aussi s’attaquer à l’insécurité juridique, alimentaire et sanitaire.

Concernant la crise du Nord-Mali avec les attaques des rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, Moussa Mara a déclaré « On nous a imposé une guerre, il faut donc y aller ! », promettant, s’il était élu de déployer au moins 7 000 militaires (soit le tiers de capacités de l’armée malienne) « principalement dans l’infanterie, avec une proportion appréciable de commando paras, dans l’artillerie et dans les blindés légers