La démocratie, forme de gouvernance politique la plus répandue de par le monde, est encore plus cruciale pour un pays comme le Mali. Les vingt dernières années, qui ont vu notre pays vivre sous un système politique démocratique et multipartite ont été également vingt années de progrès significatifs en matière de développement humain, de réalisation d’infrastructures ou encore de performances économiques.
Malheureusement, cette pratique institutionnelle souffre de nombreuses insuffisances, comme le désintérêt des populations, qui se trouvent du coup réduites à un rôle de faire valoir, et leur méconnaissance des textes. Pour relever ces défis, le porte-drapeau de Yelema envisage une relecture de l’organisation et du fonctionnement de notre démocratie, y compris l’encadrement même des acteurs politiques, pour amener ceux-ci à jouer enfin leur rôles Pour cela, Moussa Mara se compte proposer, si les Maliens lui font confiance, des mesures appropriées pour améliorer fondamentalement le système d’accès aux responsabilités, à travers des élections plus transparentes et moins coûteuses, et d’autres permettant de faciliter les rapports de confiance entre les gouvernants et le peuple, dans le but d’instaurer un rapport de confiance entre ces deux composantes de la vie publique, indispensable à l’approfondissement démocratique du pays.
Toujours dans sa quête du renforcement de notre démocratie, le candidat de Yelema soutient l’instauration d’un régime présidentiel avec un élargissement des pouvoirs de l’Assemblée Nationale et du Conseil Economique, Social et Culturel. Concernant une seconde chambre, il affirmera que notre pays n’a pas besoin de Sénat. Moussa Mara a aussi plaidé pour une moralisation des dépenses de campagne pour les différents scrutins. Si une réforme constitutionnelle est indispensable pour le renforcement de notre pratique démocratique, le candidat de Yelema a de profondes divergences avec le projet présidentiel, de nature à justifier son rejet par son parti. C’est pourquoi, a-t-il souligné, Yelema appellera à voter contre le référendum couplé avec le premier tour de la présidentielle.
«Nous nous mobiliserons pour le non au référendum constitutionnel. Mais nous ne sommes pas du camp qui prône l’abandon de celui-ci, car nous estimons que l’organisation du référendum relève des prérogatives constitutionnelles du président de la République» a expliqué Moussa Mara. Sur la question des parrainages, le maire candidat a donné l’assurance qu’il sera soutenu, même s’il reconnait qu’avec la situation actuelle la région de Kidal risque de poser problème.
Yaya Samaké
Envoyé spécial à Sikasso
22 Septembre 05/02/2012