Moussa Joseph Mara : le vicieux et l’impénitent !

mara paris

Moussa Mara est obnubilé par une seule chose : réussir ce que son géniteur, Joseph Mara, n’a jamais pu réaliser, à savoir se hisser à la tête du Mali. Même si Joseph Mara est en partie responsable de la casse de notre élan en 1968. Il n’a jamais pu être un chef d’État. Heureusement pour le Mali, l’arriviste et l’apprenti populiste Moussa Mara a prouvé aux Maliens ce qu’il vaut, lors de son passage à la Primature. Moussa Mara a une intelligence négative, c’est-à-dire exclusivement tournée vers la satisfaction de ses ambitions personnelles. Moussa Mara est manipulateur, froid et calculateur.

Ses multiples manœuvres

Croyant à son étoile et prenant les caciques du Rpm et de la mouvance présidentielle comme des maboules idiotes nées de la dernière pluie, il a initié et créé la Coordination de la majorité présidentielle (Cmp). Les caciques du Rpm l’ont empêché d’en prendre la présidence. En clair, aux prétextes fallacieux d’aider IBK, il voulait un coup d’Etat d’appareil. Il a lamentablement échoué. Par la suite, Moussa Mara a créé un Cercle de réflexion et il se croit plus intelligent que les leaders de l’opposition. Il leur a rendu une visite de courtoisie. Ceux-ci, malgré tout, répondirent absents à son invitation pour le Centre en question.

Il se présente comme un grand musulman. S’invite partout et nulle part dans les mosquées et autres lieux de rupture de jeûne. Il est rusé, mais son passage à la Primature a permis de le découvrir.

Son passage à la Primature

Moussa Mara ne cesse de nous marteler les méfaits de la corruption. Il a eu la chance d’être ministre et Premier ministre. Il n’y a pas une école pour formation de ministres. Concrètement, qu’a-t-il fait dans le sens de la lutte contre la corruption et l’impunité ? Rien. Cependant, les occasions ne manquaient pas.

Oumar Tatam Ly, héritier du vertueux Ibrahima Ly, avait juré de ne jamais faire réintégrer les 263 radiés du ministre Mamadou Namory Traoré. Moussa Mara a cautionné leur réintégration. Oumar Tatam Ly a refusé d’aller à Kidal, par souci de préserver les acquis de l’accord préliminaire de Ouagadougou. Oumar Tatam Ly n’est pas un lâche. Il n’est pas parti parce qu’il n’avait pas d’agenda caché. Moussa Mara est parti, en symbiose avec IBK, pour tout foutre en l’air. Moussa Mara n’a pas encore assumé ses irresponsabilités. Il y a des veuves et des orphelins voulus par Mara.

Le Syndicat des administrateurs civils et autres administrateurs doivent être plus percutants. Ce ne sont pas les 77 morts qui intéressent Moussa Mara, mais ce sont ses ambitions présidentielles qui l’aveuglent. 10 000 morts, pour Moussa Mara, «ya foy». Il cherche juste comment parvenir à Koulouba. Sa candidature à la mairie du District vite annoncée vise à prendre de vitesse IBK, qu’il considère comme manipulable à souhait. À faire taire d’autres ambitions au sein de la majorité. Sacré Moussa Joseph Mara !

La mairie du District de Bamako

Moussa Mara a compris une chose. C’est qu’il lui faut une place forte pour continuer d’exister politiquement. Tous les jours publiquement, c’est un chant dithyrambique à l’accord pour la paix. Moussa Mara, le courtisan. En privé, Moussa Mara dit douter de l’accord pour la paix. En réalité, il essaie de manipuler IBK afin que ce dernier le fasse aider de l’onction du Rpm pour le faire élire maire du District de Bamako. Une fois élu maire, il créera ensuite les conditions de son opposition au Rpm et à IBK. Quelle suffisance !

Comment un homme peut-il arriver à ce stade ultime d’amour propre pour se croire plus malin que la terre tout entière ? Comment rêver tromper des gens plus construits, plus instruits que soi ? Moussa Mara ignore-t-il qu’au sein de l’opposition et de la majorité, il y a beaucoup de self-made ? Des gens qui n’ont aucunement bénéficié d’un trésor mystérieux, qui ont cependant pu et su étudier un peu partout à travers le monde par leur seul courage, leur seul labeur ?

Cher président, comme il se raconte dans des hauts milieux parisiens que vous êtes tenu d’aider Moussa Mara pour se faire élire maire de Bamako parce qu’il en sait trop, détrompez-vous ! Que vous aidiez ou non Moussa Mara, s’il a contre vous des dossiers, il les utilisera tôt ou tard. On ne peut craindre la mort et craindre la décomposition post-mortem en même temps. L’une est forcément la conséquence de l’autre.

Boubacar SOW
boubacarsow@hotmail.fr

Source: Le Reporter Le 25/08/2015{jcomments off}