Pour le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, l’économie de notre pays est essentiellement basée sur le secteur primaire et le Mali est l’un des plus grands producteurs de céréales sèches en Afrique. C’est pourquoi elle a regretté le fait que notre pays soit encore un importateur net de produits agricoles transformés. A ses dires, toutes choses qui démontrent l’impérieuse nécessité pour nous de tout mettre en œuvre pour inverser cette tendance et relever le défi du développement de l’agro-industrie. «Dans ce contexte, développer un tissu dense d’industries nous semble le seul moyen pour garantir la viabilité économique des investissements qui se font en amont dans l’agriculture et l’élevage et pour apporter une réponse durable à l’emploi des jeunes. Ceci permet également d’assurer la souveraineté alimentaire et d’éviter à notre pays d’être un simple comptoir commercial», a-t-elle déclaré.
Avant d’ajouter que c’est fort conscient de ce défi à relever que le Gouvernement a adopté une nouvelle politique de développement industriel en 2010 et une stratégie de développement de l’agro-alimentaire, axées, entre autres, sur la création de nouvelles unités industrielles dans les filières les plus porteuses, notamment les filières agricoles. Selon Mme Sangaré, cette minoterie est un pont qui relie notre Agriculture à l’Industrie. «Véritable lien entre les produits agricoles post récolte et les besoins toujours croissants de produits manufacturés, cette unité contribue, entre autres, à la création de nouveaux emplois, à l’allègement de la pénibilité des tâches des femmes dans nos ménages, à l’accroissement des revenus des paysans et à l’augmentation de leurs capacités à générer une épargne locale», a-t-elle affirmé. L’usine permettra également d’assurer la conservation et le conditionnement de nos céréales, sans en altérer les qualités organoleptiques et sanitaires, et de réduire notre dépendance des importations de farine. Selon son promoteur, cette unité est la seule de la sous-région dotée d’un système intégré de fortification de farine de céréales locales. L’investissement de l’usine a porté sur la construction de bâtiments industriels et administratifs, l’achat d’un transformateur de 1 600 KVA, l’achat d’équipements complets de production et de deux moulins et l’achat de matériel de transport et de mobilier de bureaux, entre autres.
Après avoir le tour de l’usine, le Président de la République, ATT, s’est déclaré tout heureux de voir cette minoterie réalisée. Pour ATT, c’est la réponse à une grande préoccupation nationale.
Youssouf Diallo
