Notre pays s’enfonce dans une crise économique, sociale et sécuritaire profonde marquée notamment par la mal gouvernance et le quasi absence de dialogue politique
Ainsi, depuis la prise en fonction du Président de la République en septembre 2013, les maliens subissent de plein fouet les effets des errements dans la conduite des politiques publiques.
Aujourd’hui, notre pays n’a toujours pas un plan de sortie de crise et de relance de notre économie. Le pays se trouve en impasse sur plusieurs questions :
– la gestion calamiteuse des finances publiques avec des dépenses extrabudgétaires importantes en si peu de temps ;
– l’école qui va mal avec des incertitudes de l’année universitaire 2014 et des examens du D.E.F et du BAC émaillés de fraudes graves sans précédent
– les mensonges au sommet de l’Etat (avion présidentiel, décision d’ouverture des hostilités à Kidal …etc.) ;
– le peu de lisibilité dans les négociations sur Kidal ;
– la quasi absence du dialogue politique ;
– la non approbation de la lettre d’intention avec le FMI ;
– la dégradation du pouvoir d’achat et l’absence de politique de relance de l’investissement et de la consommation ;
– l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes ;
– la corruption généralisée et la totale opacité dans la passation de certains grands marchés de l’Etat.
Les maliens ont besoin que soient apportées des réponses appropriées et justes qui assurent l’investissement et la consommation. Il est urgent de mener une action d’envergure à effet immédiat des pouvoirs publics.
Et pourtant des solutions existent pour la prise en compte des préoccupations des maliens et des maliennes.
Dans cette optique il importe d’élaborer une lettre de cadrage politique définissant une vision claire prenant en compte les insuffisances constatées ci-dessus.
Il s’agit de sortir de la léthargie dans laquelle notre pays se trouve actuellement. Sur la base de la lettre de cadrage sus visée, il conviendrait de soumettre diligemment un plan gouvernemental au Parlement pour approbation. Par ailleurs, il est impératif de relancer l’investissement tant public que privé.
En déposant la présente motion de censure, les Députés de l’opposition souhaitent faire usage des moyens que leurs donne la constitution pour dénoncer les insuffisances actuelles constatées dans la conduite de l’Etat et présenter leurs propositions qui permettront de sortir de la crise économique, sociale et de gouvernance.
Pour tous ces motifs, nous demandons à l’Assemblée nationale de censurer le Gouvernement, en application de l’article 78 alinéa 2 de la Constitution.
La présente motion de censure est appuyée par les 15 signataires dont la liste est jointe.
Bamako, le 13 juin 2014 21:58:23