Mot de la semaine : Marche A quand le dénouement de la crise au sein du football malien ? Tel est en substance ce que le public

sportif se pose comme question après la contre-marche organisée le mardi 25 Avril 2017 par des associations, ligues et collectif de soutien au comité de normalisation de la FEMAFOOT (CONOR).

Comme une réponse du berger à la bergère, des centaines de citoyens ont battu le pavé, pour se rendre à la Primature, afin de réitérer leur soutien à la décision de dissolution du Comité Exécutif de la FEMAFOOT par le gouvernement, mais aussi et surtout demander la levée de la suspension du Mali dans les compétitions internationales, par la FIFA. Cette marche, faut-il le rappeler, fait suite à celle organisée par des associations de soutien au bureau exécutif dirigé par l’inspecteur général de Police Baba Diarra et qui a été dissout par le ministre des Sports.

Ni l’une ni l’autre marche n’apaisent la situation et ne favorisent le dialogue entre les deux camps qui s’affrontent, au grand malheur du public sportif et de ces jeunes footballeurs talentueux qui seront privés des compétions internationales.

Et le premier des Maliens par son poste, à savoir le Président de la République ? Son silence dès le début de la crise a non seulement surpris plus d’un, mais aussi et surtout a donné lieu à toutes sortes de supputations. Bon nombre de fans du sport roi se demandent pourquoi IBK a autorisé le ministre Guindo à prendre cette inopportune décision de dissolution du CE de la FEMAFOOT, à seulement six petits mois de la fin du mandat du Bureau sortant et avec les conséquences que l’on sait.

Avec cette suspension, le football malien semble s’enliser dans une situation dont nul ne peut en prédire l’issue. Que les marcheurs soutenant Baba Diarra et les contre-marcheurs supportant le Ministre Housseyni Amion Guindo et le CONOR, sachent que le premier responsable moral de la crise au sein du football ne serait personne d’autre que le Président IBK, qui a regardé son ministre laissé pourrir la situation. Ce qui n’atténue en rien la responsabilité du ministre des Sports,

ancien vice-président de la FEMAFOOT, président d’un club et, donc, bon connaisseur des principes de la FIFA, qui s’est néanmoins entêté à dissoudre le Comité-Exécutif de la FEMAFOOT. Que le CNASAM, l’Association Appel Mali, le collectif de soutien au CONOR, la COPA et les lignes et clubs majoritaire, pour ne citer que quelques organisateurs de la contre-marche, comprennent que la solution est loin d’être entre les mains du premier ministre, mais elle est entre celles du Président de la République.

Pour rappel, les crises au sein de la FEMAFOOT sont tellement récurrentes, que chaque régime, d’Alpha Oumar Konaré à Dioncouda en passant par ATT a connu la sienne. Mais, aucune d’entre elles, n’a connu une telle ampleur, grâce à leur leadership.

Devant les faits accomplis, IBK est attendu pour trouver une issue heureuse à la crise du sport roi qu’est le football.
Youssouf Sissoko
youssouf@journalinfosept.com