Le mardi 19 Avril 2016, le peuple malien a été agréablement surpris d’entendre la présentatrice du journal de 20h annoncer dans son sommaire l’adresse à la Nation du président de la République depuis Paris où il était en convalescence après son opération. Pensant à un poisson d’avril, l’image tant attendue du président, affaibli, mais combatif, est apparue sur nos petits écrans comme une pluie dans un ciel d’été, coupant ainsi court à toutes les supputations, aux rumeurs les plus folles et aux calculs les plus fallacieux sur son état de santé et sa capacité à gouverner. S’adressant à la Nation, le président de la République s’est dit tout d’abord ému de la grande sympathie de son peuple.
Sa reconnaissance est allée aussi en dehors du Mali, à tous ceux et celles qui ont fait montre de solidarité à l’endroit du Mali et de son président, dont en voici un court extrait : « Simplement merci à vous toutes et à vous tous qui chacun en le lieu où il s’est trouvé, à la mosquée, à l’église, au temple, partout sur l’ensemble du territoire national et bien au-delà, se disant je pense à vous mes chers Africains de tous horizons. Chefs d’Etat, simples citoyens qui tous, tous je dis bien, dans une belle unanimité, avez tenu à vous rendre solidaires du Mali à travers son chef de l’Etat dans la douleur. Je vous suis reconnaissant, infiniment reconnaissant ».
Cette image loin d’être le fait de la technologie a donné un ouf de soulagement, celui de voir le retour au bercail du premier citoyen. L’immensité et la délicatesse des problèmes sont telles qu’il n’y a plus de place à un temps perdu. Tout est urgent au Mali, de la question du nord, à la crise sociale en passant par celle politique qui couve, le Mali est véritablement dans une zone de turbulence. Quant à l’Opposition, après avoir reporté sa marche en solidarité avec le président qui était prévue pour le 23 avril, va-t-elle enfin la reprogrammer ? Ou va-t-elle observer un temps de répit ? En tout état de cause, le Mali semble être dans le gouffre. Il est très malade et a besoin d’une thérapie de choc pour le guérir.
L’heure n’est plus aux hésitations et autres calculs, il est temps pour l’Opposition de rasséréner les maliens et montrer la voie sur la qualité de la relève. Elle doit maintenant montrer qu’elle est une alternative crédible à cette mal-gouvernance qui a montré toutes ses limites. Vivement donc une reprise en mains des dossiers brûlants de l’heure par le Président de la République pour enfin trouver la solution aux urgences.
Youssouf Sissoko
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