Il ne serait nullement exagéré d’affirmer que les élections communales du 20 novembre 2016 ont été l’une des élections les plus mal organisées depuis l’avènement de la démocratie multi partisane en 1991. Bon nombre d’observateurs n’ont pas hésité à qualifier ces élections communales de chaotique tant sur le plan sécuritaire que sur celui de la transparence, d’où la Contestation. Le tempo n’est pas donné par l’Opposition malgré ce droit reconnu par la Constitution, mais par plusieurs partis de la majorité. Les mêmes d’ailleurs qui ont crié à la manipulation de la justice quand leurs listes ont été invalidées. Les coupables de cette besogne antidémocratique n’ont pas démordu après le verdict de la justice en appel qui a fini par remettre en compétition les listes invalidées. Le coupable tout trouvé n’était autre que le RPM, le parti majoritaire, épaulé dans sa sordide ouvre par la CODEM. Aux dires des contestataires, ces deux partis auraient utilisé des moyens frauduleux pour remporter la victoire en communes I et II.
En commune II, les partis politiques victimes de tripatouillage étaient devant la presse pour contester les résultats provisoires proclamés par le gouverneur et qui donnaient une large victoire au RPM. L’ADEMA, l’URD, les FARE, le PARENA pour ne citer que ces quelques partis politiques, ont éclairé la lanterne de l’opinion nationale et internationale lors de la conférence de Presse organisée au siège de l’ADEMA. Les conférenciers ont dénoncé avec des preuves la grande fraude perpétrée par le RPM et la CODEM. Selon les conférenciers, ces deux partis auraient non seulement créé des bureaux de vote fictifs, mais aussi et surtout, ils auraient bourré les urnes et falsifié les résultats en complicité avec certains présidents de bureaux de vote. Ces derniers, moyennant quelques strapontins, se seraient prêtés à ce jeu dangereux pour eux et pour la République en changeant les procès-verbaux de certains bureaux de vote. C’est fort de ce constat et des toutes ces pratiques anti démocratiques que certains partis politiques ont tout simplement contesté les résultats issus de ce qu’ils ont qualifié de mascarade ou de farce électorale. Ils disaient s’être réservé le droit d’user toutes les voies de recours avant d’envahir les rues pour réclamer justice.
En commune I également, l’URD a crié à la falsification des résultats issus des urnes. Elle les a contestés et a même porté plainte pour que le droit soit dit.
En somme, les jours ou les semaines à venir auront du plomb dans l’aile car les partis politiques contestataires semblent désormais sur le qui-vive et les prémices d’une crise post électorales sont visibles.
Youssouf Sissoko
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