Le porte-parole du Rassemblement National démocratique (RND), parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia, a déclaré que le décès de M. Ben Bella « est une perte pour l’Algérie et le monde, particulièrement en cette conjoncture où l’Algérie s’engage dans un tournant historique visant à un changement pacifique (législatives du 10 mai) que le président (Ahmed Ben Bella) voulait à travers son parcours de lutte ».
Le 27 septembre 1962, Ahmed Ben Bella était devenu président du conseil national de la Révolution algérienne (CNRA, chef du gouvernement). Le 15 septembre 1963, il avait accédé à la présidence de la République algérienne indépendante. Le 19 juin 1965, il a été renversé par son ministre de la Défense, feu le colonel Houari Boumediene.
M. Ben Bella aura tenté d’implanter le « socialisme autogestionnaire » après son arrivée au pouvoir. Il voulait incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l’Egyptien Nasser, de l’Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung la lutte « anti-impérialiste » et le « non-alignement » du Tiers-Monde émergent.
Séjours en Suisse
M. Ben Bella, l’un des pionniers du déclenchement de la guerre d’indépendance contre la France, a été le premier président de l’Algérie indépendante, mais a payé son engagement politique de 24 ans de prison.
Il a fait plusieurs séjours en Suisse, notamment en 1954 à Berne, où il a rencontré d’autres hauts responsables de la résistance algérienne en exil. Ils ont alors décidé que la résistance passerait à l’action en novembre de cette année-là.
En 1981, gracié et libéré par le successeur de Boumediene, M. Ben Bella a passé plusieurs années en Suisse, d’où il a dirigé le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA). Il présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l’Union africaine.
(ats / 11.04.2012 21h24)