Pour aider les déplacés internes de Mopti à faire face à leurs difficultés quotidiennes, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Moctar Ouane, accompagné du ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, a fait un don à ces déplacés.
C’était lors du passage d’une mission gouvernementale au centre.
L’occasion était aussi bonne pour eux de rappeler au chef du gouvernement combien ils continuent de souffrir.
La ville de Mopti abrite deux sites de déplacés.
Il s’agit du site des Socoura, où vivent 793 personnes dans 166 ménages et celui de Sarema, où vivent 260 personnes dont 40 ménages.
Lors de sa visite, le chef du gouvernement a remis15 tonnes de riz, des kits de ménage et des pagnes du 08 mars aux déplacés de Socoura et 5 tonnes de riz à ceux de Sarema.
Avec l’appui des Partenaires techniques et financiers, le gouvernement a aussi effectué des aménagements socio-sanitaires (installation d’un poste de santé, réalisation d’un centre d’apprentissage temporaire pour les enfants…) sur les sites, qui les abritent.
La remise de ces dons était une occasion propice aux déplacés de s’adresser directement au chef du Gouvernement à travers leur porte porte-parole, Mamoudou Barry.
« Nous sommes très ravis et nous remercions beaucoup le gouvernement pour ce geste. Rien ne vaut la nourriture.
Nous avions des difficultés pour nourrir nos familles, ce don vient à point nommé pour combler ce déficit », a déclaré Mamoudou Barry, pour résumer les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien.
En réponse, le Premier ministre, Moctar Ouane, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner les déplacés internes.
«Nous sommes ici pour leur exprimer toute la solidarité du gouvernement dans ces moments difficiles ; leur dire aussi que leur souffrance est celle de tous les Maliens ; de concrétiser la volonté politique forte du gouvernement de fournir à ces déplacées internes une assistance coordonnée et intégrée.
Le Gouvernement est totalement déterminé à travailler pour assurer le retour des déplacés dans leur terroir pour qu’ils puissent poursuivre leurs activités traditionnelles de pâturage, d’élevage et de culture.
En attendant, nous mettrons tout en œuvre pour assurer leur réinsertion économique.
Lorsque ces populations retourneront chez elles, nous les exhorterons à renforcer la cohésion sociale », ajoute-t-il.
Le nombre de déplacés ne cesse d’augmenter depuis 2017, selon UNOCHA, avec une augmentation importante au cours de cette dernière année.
Le nombre de déplacés est en effet passé de 187.139 en octobre 2019 à 311.193 en octobre 2020 : soit une augmentation de près de 40 %.
Ceci peut s’expliquer par l’augmentation de l’insécurité dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka.
Ségou et Mopti restent cependant les régions qui enregistrent la plus grande hausse en nombre de déplacés.
Zié Coulibaly
Source: Plume Libre