La grogne dans les camps militaires (familles des militaires tués à Dioura), la colère de la rue et la désapprobation de la gestion militaire de la crise dans le Centre, n’ont pas pu convaincre le chef de l’Etat, chef suprême des armées à se débarrasser de la hiérarchie militaire.
Mais il a fallu la mort de centaine de populations civiles à Ogossagou, Bankass pour faire comprendre à IBK que la situation a atteint son paroxysme. La thérapie ? En conseil des ministres extraordinaire tenu hier dimanche, il n’a eu d’alternative pour calmer le mécontentement général qu’en sacrifiant les chefs militaires.
Premier acte ! IBK a limogé le chef d’état-major général des armées, celui de l’armée de terre et le directeur de la sécurité militaire. Est-ce suffisant pour situer les responsabilités et gérer la situation ? Beaucoup d’observateurs estiment que le président IBK a manqué de courage pour remettre à plat tout le système : du gouvernement au commandement militaire.
Que peut faire le nouveau commandement pour ramener la confiance au sein de l’opinion et réarmer moralement la troupe ? Est-un problème de moyens ou d’engagement sur le terrain ? C’est un moment décisif pour la troupe et le succès militaire sur le terrain dépend en grande partie des décisions que les nouveaux chefs militaires seront appelés à prendre dans les jours à venir.
DAK