Mois du Ramadan Place à la surenchère


A moins d’un mois du ramadan, le marché malien devient de plus en  plus  cher. Ce qui a une sérieuse répercussion sur le panier de la ménagère.  Ceci est d’autant plus dur pour une population dont plus 70% vivent en  dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

De l’avis de Mme Traoré Emma Samaké, teinturière au marché de Banankabougou, le mois de ramadan était considéré comme le mois ou il y’avait moins de dépenses parce que tout le monde jeûnait. Mais aujourd’hui, regrette-t-elle, c’est tout à fait le contraire car on ne constate que des fluctuations sur toutes les denrées de première nécessité comme le riz, le sucre, l’huile, le lait sur les différents marchés du district  de Bamako.

Pour Seydou Traoré, commerçant au marché de Niamakoro Chèbougouni « les fluctuations sont dues à la façon d’avoir la marchandise, car elles ne proviennent pas du même endroit ni dans les même conditions. L’année dernière, moi je vendais le kilo du sucre à 600 FCFA, mais actuellement je le vends à 500 FCFA. Par contre,  à la même période, je vendais le litre d’huile à 1000 FCFA, mais actuellement c’est à 700 FCFA. Seul le prix du riz a grimpé car l’année dernière  c’était à 325 FCFA contre 375 FCFA maintenant ».

Quand à  Oumar Diabaté, commerçant au marché de Bozola « les prix du riz, du sucre ainsi que de l’huile depuis l’année dernière jusqu’au moment ou je vous parle n’ont subit aucun changement dans notre marché ; le riz 375 FCFA, le sucre 600 FCFA, l’huile 800 FCFA, tout cela est due  non seulement à la crise Ivoirienne mais aussi au comportement des grands commerçants de la place qui profitent de la situation pour augmenter le prix des marchandises et si le gouvernement n’envisage pas une solution rapidement en fixant un prix général, je vous assure le ramadan sera encore pire, car les prix ne sont pas contrôler et chacun fait ce qu’il veut ».  

En tout cas, le phénomène devient de plus en plus inquiétant au point que la grogne se fait sentir par les consommateurs. Ce, malgré des dispositions prises ça et là pour le contrôle des prix.

D’ailleurs, des consommateurs reprochent aux contrôleurs d’être en complicité avec les commerçants, moyennant sommes sonnantes et trébuchantes.

Amara Traoré,

L’ Indicateur Renouveau 06/07/2011