Par moment, la glace devient une denrée rare dans un pays où les délestages sont fréquents et la canicule bat son plein. Elle est précieuse surtout en ce mois béni de Ramadan, qui coïncide avec la période des pics de chaleur.
Depuis mi-mars jusqu’à maintenant une forte chaleur s’abat sur le Mali, la température étant généralement au- dessus de 40 degrés. Si les vieux et les petits enfants souffrent particulièrement de cette chaleur, les vendeurs de glace sautent de joie car ils gagnent de l’argent. Les revendeurs détaillants de glace passent d’une maison à l’autre pour s’approvisionner. La vente de glaces est l’activité principale de Awa, cette dame s’approvisionne au camp II de Darsalam. Elle constate que la demande en glace augmente pendant le Ramadan et pour cause selon, elle un grand nombre de personne rompt le jeûne avec de l’eau fraîche, argumente-elle. Ses fournisseurs dans le camp cèdent trois sachets de glace à 200 Fcfa et la bouteille de 1,5 litre congelée à 125 Fcfa. «Je revends le sachet à 200 Fcfa, le bidon à 300 Fcfa. Je peux vendre 100 à 500 unités de glace par jour quand il fait très chaud », dit-elle. Grâce à ce commerce, Awa a acheté une parcelle de terrain à usage d’habitation dans un quartier dans la périphérie de la capitale. Sa vente n’est pas certes le seul moyen pour se faire de l’argent pendant cette canicule mais, la glace est plus bénéfique car elle est plus sollicitée. La glace peut être utilisée pour rafraichir de l’eau, pour les boissons et pour la conservation des aliments.
Dans les rues où on vent de la glace, la même expression accueille tout visiteur: « glaci wa ?», interrogent les vendeuses pour proposer leur marchandise, notamment sur les trente mètres de Garantiguibougou, vers Nimancorocourani. Ce sont des femmes, assises aux bords des routes goudronnées avec des glacières ou des sacs dans des seaux en plastiques pleins de glaces. Toujours prêtes, elles s’activent avec des sachets noirs et courent parfois vers la clientèle.
Face à cette forte canicule d’une rare intensité, certains fidèles musulmans fortunés ont préféré prendre des congés pour aller passer le mois de ramadan en Europe ou dans les pays côtiers d’Afrique ou il fait frais. Alors que d’autres développent des astuces pour supporter la chaleur. Comme élire domicile sur les berges du fleuves Niger ou ceux qui ont la chance de travailler dans des bureaux climatisés, s’enferment jusqu’à l’approche de la rupture.
Les musulmans pratiquant le jeûne de l’aube au coucher du soleil, cependant, ils sont invités à respecter quelques recommandations pour réduire au maximum les risques liés à la santé. Les journées étant plus longues et plus chaudes en cette saison estivale, chacun doit, avant tout, impérativement s’hydrater et s’alimenter correctement au cours de la période de rupture du jeûne. L’hydratation doit être le mot d’ordre de cette période de ramadan. Dès la rupture du jeûne, les fidèles doivent boire en grande quantité. Les conditions d’un jeûne sain passent d’abord par une bonne santé (absence de maladie comme le diabète mal équilibré, ulcère gastrique sévère, calcul rénal absence de grossesse et d’allaitement maternel etc).
Mais selon El Moctar Maiga, un prêcheur : « même si jeûner est une obligation religieuse, l’Islam n’interdit pas à un fidèle musulman de s’abstenir en cas de difficulté ou d’incapacité. C’est pourquoi, il demande aux fidèles musulmans d’éviter des comportements à risque en cette période.
M. YATTARA
Source: L’Alternance