Modibo Sidibé:Retour sur les traces d’un patriote convaincu !

Depuis sa nomination le 27 septembre 2007, le Premier ministre Modibo SIDIBE a décidé de ne jamais travailler en solo. Remettre l’Administration publique au travail et imprimer une nouvelle approche au travail de l’équipe gouvernementale  en privilégiant davantage le partage, l’appropriation des règles et des valeurs pour plus d’efficacité.  Un travail qu’il a exécuté au bout de ses 100 jours à la Primature.

Remettre l’Administration au travail. Cet engagement politique du Premier Ministre d’alors résulte de sa volonté à traduire en actes concrets le renouveau de l’action publique ; un des axes majeurs de l’engagement qu’il a pris dans le PDES (Projet de Développement Economique et Social).

Devant l’Assemblé Nationale, le Premier Ministre, dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG), a souligné l’importance que son Gouvernement entendait accorder à cet axe ; à savoir œuvrer concrètement à l’amélioration de la performance du secteur public. C’est le même souci qui a amené le PM à organiser successivement deux séminaires de formation des membres du Gouvernement et un Conseil de Cabinet le 07 janvier 2008 sur le renouveau de l’action publique. Tant au cours des deux séminaires que du Conseil de Cabinet, la responsabilisation des cadres, pour davantage d’autonomie et de sens de l’initiative dans l’exécution des missions auxquelles ils sont commis, est l’une des orientations que le gouvernement a adoptée.

Modibo SIDIBE a pu, en 100 jours, amener les membres du Gouvernement à instaurer de nouvelles règles de gestion des ressources humaines devant prévaloir, tout comme l’adoption de la culture du résultat, l’audit et l’évaluation des agents sous leur autorité. »Ce qu’il nous faut retenir d’important aussi, c’est l’esprit du PDES : ce Gouvernement est venu pour gérer autrement « , rappelait le Chef de Gouvernement aux ministres dans son allocution à la cérémonie de clôture du 2è séminaire gouvernemental. Gérer autrement, c’est aussi veiller à la cohérence des différents programmes qui sont mis en œuvre afin de rompe avec une certaine dispersion des efforts; avec comme souci majeur de poser les jalons d’une action plus concertée de l’équipe gouvernementale.

 » La lettre de Cadrage nous instruit de rendre visible le changement, de travailler concrètement au changement dans nos méthodes de travail, dans nos comportements, pour assurer le leadership et influer qualitativement sur notre environnement au sein de nos départements et amener nos collaborateurs a s’inscrire dans une démarche de qualité, tournée vers les résultats (…) Tout ne doit ni se décider, ni se faire à Bamako. Surveillez les points de contact et les rendements internes de vos services : qu’ils répondent aux préoccupations des Maliens, les accueillir, les informer et leur rendre la prestation demandée. Recadrer le train de vie de l’Etat et le canevas d’utilisation des ressources, les affecter aux vraies priorités, à l’action, répondre aux préoccupations immédiates de nos concitoyens et construire ce qui prépare ou fait l’avenir du pays « . Ces instructions du Patron de la Primature ont été suivies dans les Départements et autres directions et services centraux de l’Etat. Déjà, ses instructions par rapport à l’informatisation ont été d’abords automatiques suivis par les membres du Cabinet de la Primature, notamment la Cellule Communication avant que les Départements ministériels ne prennent le relais.

L’ensemble des Maliens aspirent tant au Changement prôné par l’ancien Président de la République Amadou Toumani TOURE à travers son slogan de campagne  » Pour un Mali qui gagne  » Le Mali gagnera sans nul doute à travers le PDES qui à été mis en œuvre, le 76ème jour de la nomination le Modibo, suite à la présentation, devant l’Assemblée Nationale, de sa Déclaration de Politique Générale.

Le Patron de la Primature est lui-même clair sur la question :  » Le Mali gagnant ne sera ni le fruit d’une réussite individuelle et isolée, ni la somme authentique de toutes les réussites éparses, mais le produit d’une foi commune à un destin commun « . Il ne s’agit pas là d’un bouleversement, mais un changement progressif par le « renforcement de l’autorité de l’Etat à tous niveaux par une organisation plus efficiente de l’Etat et de l’Administration, par la culture du sens de l’Etat et de civisme, l’application de la loi et du règlement et par la lutte contre la corruption « .

L’innovation : la méthode Modibo

Après que le Chef du Gouvernement eut pris fonction, il a initié et réussi un série de visites qui lui aura sans soute permis d’enregistrer les préoccupations des uns et des autres, et partant dégager un plan de travail. Une première initiative qu’un Premier Ministre malien n’ait jamais eue, tant elle a été saluée par l’ensemble de Maliens.

C’est dans ce cadre qu’il a rencontré, outre les partis politiques et notabilités de Bamako, les partenaires sociaux, l’UNTM et la CSTM et le Mouvement Citoyen -devenu aujourd’hui PDES (Parti pour le Développement Economique et la Solidarité). Il a aussi rendu visite aux responsables de toutes les institutions de la République ; ce qui lui a permis de planifier sa méthode de gestion, en la centrant sur les axes prioritaires du PDES. Car,  » gouverner c’est prévoir « . Cette leçon, Modibo l’a bien assimilée.

Les bailleurs   et le barrage de Taoussa

Du 26 au 29 novembre 2007, le Premier Ministre Modibo SIDIBE a effectué une visite à Djedda, dans le cadre de la Table Ronde des Bailleurs de fonds sur les Projets d’aménagement de Taoussa au Mali et Kandadji au Niger. S.E Modibo SIDIBE a convaincu les partenaires techniques et financiers, qui se sont engagés à couvrir la phase prioritaire du projet d’aménagement de Taoussa constituée par le barrage, les ouvrages annexes et la route d’accès et permettre ainsi le démarrage rapide de ce projet prioritaire pour le Gouvernement. Le coût total est estimé 165 millions de dollars US.

Taoussa permettra le développement de la zone boucle du Niger entre Tombouctou et Gao, qui deviendra du coup une zone pourvoyeuse d’emplois pour de nombreux jeunes maliens. Comme pour dire que le Premier Ministre Sortant a contribué à donner plus de visibilité à la zone Office du Niger qui attire la gent juvénile de notre pays ainsi que certains pays de la sous région comme la Libye et le Sénégal.

La création d’emplois en marche

Conformément au Programme de Développement Economique et Social (PDES), le Mali a fait de l’emploi en général et de l’emploi des jeunes en particulier son cheval de bataille en raison de son impact sur la paix sociale, gage de développement. Toutefois, les politiques et programmes développés ces dernière années sont restés timides et les résultats obtenus n’ont pas permis de réduire de façon perceptible le taux de chômage, expliquait le Chef du Gouvernement sortant Modibo Sidibé.

La « Bourse de l’Emploi et de la Formation Professionnelle », initiée par le Gouvernement Modibo à travers le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle est une illustration de la volonté d’innover avec de nouvelles approches. Cette opération a insufflé un regain de dynamisme à la formation professionnelle et à la création d’emplois. Elle a contribué à l’atteinte des objectifs du PDES à travers la promotion de l’apprentissage des métiers, la promotion de l’auto emploi dans les créneaux ciblés, la prospection de nouveaux créneaux pourvoyeurs d’emplois et l’insertion des jeunes dans la production. Cela est d’autant possible que l’opération vise à insérer aux moins six mille (6000) jeunes dans la production au moyen d’une assistance à l’auto emploi dans les domaines de l’agriculture, de l’artisanat et des services et mettre à la disposition des apprenants des centaines de bourses de formation professionnelle pour les métiers de l’agriculture et de l’artisanat.

Toutes les opérations ont démarré le  31 décembre 2008.  » Le financement des opérations dont le montant atteint les7 500 000 000 FCFA sera assuré par les budgets des structures du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, dans les conditions optimales d’exécution « , disait Modibo Sidibé.

L’Initiative Riz, moteur du volet agricole

Le PDES est en marche dans le secteur de l’agriculture avec l’opérationnalisation de la Loi d’Orientation Agricole et la mise en œuvre de l’Initiative Riz dont les résultats sont aujourd’hui satisfaisants. La reforme majeure, au plan technique, porte sur la modification important introduite dans les stratégies de production agricole par la mise en œuvre d’un plan d’opération ont permis de réaliser l’autosuffisance du pays en riz dès la première campagne, grâce à l’initiative Riz lancée par le Gouvernement. Ainsi, la production du  riz pour la campagne 2008/2009 a atteint 1 618 323 tonnes, soit 50% par rapport à la campagne 2007/2008. L’Initiative Riz est une reforme qui s’inscrit en harmonie dans le plan d’action du volet agricole du PDES que le département en charge de l’Agriculture avait conçu, et dont les résultats annuels attendus évoluent de 4 685 000 tonnes en campagne 2008/2009 à 10 000000 tonnes de céréales à la campagne 2012/2013, objectif visé par la PDES. Concernant les grands chantiers, des progrès importants ont été fait à ce niveau avec l’acquisition de matériels agricoles, et la réception définitive de l’Usine de montage de tracteurs de Samanko.

Le coût global de l’Initiative Riz est de 42,65 milliards F.CFA dont 10,71 milliards de subvention orientée principalement sur les intrants (semences et engrais) et appui conseil. L’appui en équipements a été fait sous forme de crédit aux organisations paysannes. Le financement de la subvention est assuré en partie par la réduction des dépenses de fonctionnement de l’Etat. On compte au total 170 186 producteurs recensés.

La mangue du Mali prisée à l’étranger

Grâce à l’engagement et au patriotisme de Modibo Sidibé, le pays enregistre d’année en année une forte augmentation de ses exportations de mangue qui connaissent une dynamique certaine : 2 915 tonnes en 2005 ; 4 524 tonnes en 2006 ; 8 517 tonnes en 2007, au cours de l’année 2008-avec l’arrivée de Modibo à la tête du Gouvernement, 12 676,7 tonnes de mangue ont été exportées par le Mali, soit un taux de croissance de 88,39% par rapport à l’année dernière.  » Cette dynamique est due surtout à la volonté du Gouvernement du Mali de développer la filière mangue par les interventions des Projets/Programmes sur tous les segments de la chaîne de valeur de la filière « . Aujourd’hui, on peut dire sans risque de se tromper que le taux d’exportation de mange frôle les 100%

Par ailleurs, l’élevage, la pêche et l’aquaculture est un potentiel que le Gouvernement Modibo a développé. On retient en chiffres des principales réalisations dans le sous-secteur Elevage, de septembre 2007 à août 2008 la production de 41 468 tonnes de viande, les autres productions estimées sont : 1 798 502,438 tonnes de lait et 183 205 660 œufs. Aussi, dans le domaine de la pêche, on enregistre des chiffres satisfaisants. Son oublier la campagne de vaccination des animaux qui a permis d’assurer leur croissance.

Infrastructures, télécommunications, logements, mines-énergie-eau, justice, lutte contre la corruption, pari réussi.

Depuis sa formation en septembre 2007, le Gouvernement Modibo SIDIBE n’a pas manqué d’initiatives pour relever le défi dans la réalisation des infrastructures, la révolution des télécommunications, le renforcement du secteur des mines de l’énergie et de l’eau, le renouveau de la justice et la lutte contre la corruption. Dans le secteur des infrastructures, les réalisations sont palpables à travers le désenclavement intérieur et extérieur. Notamment, la construction d’infrastructures routières et de l’entretien routier, la reprise du transport International de Bamako Sénou, la liste n’est pas exhaustive. L’objectif est de faire du Mali le Carrefour de l’Afrique de l’Ouest.

A la date d’aujourd’hui, le nombre d’utilisateurs du téléphone connaît un taux de progression  fulgurante de plus de 50% comparativement à 2007.

En matière d’accès des ménages à faibles revenus à un logement décent, il a été réalisé 56 logements sociaux inaugurés en novembre 2007, dont 36 à Gao, 10 à Ansongo et 10 à Ménaka,  915 logements sociaux dont 640 à Bamako, 60 à Kayes, 20à Diéma, 20 à Bla, 60 à Mopti, et 15 à Niafunké ont été réalisés pour le compte de l’Etat, dont 100 logements sociaux offerts à notre pays par le Venezuela.

« A court et moyen termes, les actions suivantes dont certaines sont entamées, seront poursuivies. Elles prendront en compte l’évolution des besoins énergétiques nationaux et envisage d’augmenter la production énergétique de 174,1 MW en 2007 à 688,1 MW à l’horizon 2015 « . Il s’agit d’étendre et de diversifier les réseaux électriques, d’élargir le parc de production électrique d’EDM-SA, d’accroître la consommation d’énergie en milieu rural, d’intensifier l’exploitation des gisements aurifères et diversifier les ressources, de doter tous les villages d’au moins un point d’eau… Un travail déjà entamé par l’ex-Chef du Gouvernement

Pour le renouveau de la justice, on retient l’adoption d’une Charte des Valeurs et la signature d’un Pacte pour le renouveau de la justice. Toutefois, la politique de modernisation de la justice relative à la nouvelle carte judiciaire a été poursuivie à travers les actions déjà initiées.

Dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, les résultats sont satisfaisants : Plusieurs dossiers ont été jugés et des centaines de milliards de F.CFA recouvré.

Vie chère : la réponse de Modibo

Le Gouvernement Modibo a vite trouvé une réponse appropriée à la vie chère qui a frappé tous les pays du monde, en prenant des mesures d’impact direct sur les prix. Il s’agit de l’exonération du 1er avril au 30 septembre 2008 des droits et taxes à l’importation, à l’exclusion du PC, du PCS et de la RS sur le riz du 21 juillet au 30 septembre 2008 pour le lait en poudre et l’huile raffinée ; la reconduction de la mesure de blocage des tarifs d’eau et d’électricité à leurs niveaux de 2004, malgré la hausse des prix des hydrocarbures; le maintien du prix à la pompe dans les limites raisonnables à travers la modulation de la fiscalité ; le lancement d’une opération d’achat de céréales locales pour renforcer le stock d’intervention du Commissariat à la Sécurité Alimentaire ; l’adoption par le Gouvernement du texte instituant le Conseil National de Prix.

Le Forum National sur l’Education qui a permis de trouver une réponse définitive à tous les maux auxquels est confrontée l’école malienne avec les reformes engagés à travers le Département dirigé par le Pr Salikou Sanogo. Aussi, le Gouvernement a accéléré la mise en œuvre des programmes fédérateurs, notamment le PDI (Programme de Développement Institutionnel) pour rendre l’administration plus efficace.

Avec ces résultats parmi tant d’autre, Modibo Sidibé lègue ainsi un héritage propre à son successeur qui a l’obligation d’en faire bon usage. C’est pourquoi d’ailleurs il a été officiellement félicité par le Président de la République Amadou Toumani Touré : «Vas, tu as été un homme Modibo Sidibé. Cissé Mariam Khaïdama  le sera vraiment ?».

En tous les cas, en son temps, Modibo a fait tout ce qu’il pouvait pour sortir le Mali de l’ornière. C’est pourquoi d’ailleurs il est adulé aujourd’hui par les Maliens. Qui veut salir un patriote.

La  Rédaction