Très attendues, les patrouilles de Kidal et Tombouctou prennent du retard à cause de la réticence de la CMA à fournir la liste de ses combattants.
Alors qu’on s’attendait à une évolution de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation après l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudenit, une nouvelle faille est apparue dans le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc). L’un des principaux signataires de l’accord, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) retarde l’organisation des patrouilles mixtes à Kidal et à Tombouctou.
A la faveur de la 19e session du Comité de suivi de l’accord (CSA), ce 2 mai, la question est revenue dans les débats. Unanimement, le Comité a pris note des efforts du gouvernement destinés à opérationnaliser le Moc et les patrouilles mixtes notamment à Kidal et Tombouctou.
A cet égard, le CSA se félicite de la transmission par la Plateforme des listes de ses combattants relatives aux patrouilles mixtes pour ces deux régions citées haut. Cependant, le Comité, de façon diplomatique, dit prendre acte de l’engagement de la CMA à mettre à la disposition du Moc de Kidal et Tombouctou ses éléments qui doivent participer aux patrouilles dans les prochaines 24 h.
Au moment où nous mettions sous presse, la CMA n’avait pas fourni la liste de ses combattants et aucune action vigoureuse n’avait été prise en son encontre par la médiation. Par cet acte, la CMA démontrait sa mauvaise foi dans l’accélération du processus de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR).
L’attitude de la CMA dans l’opérationnalisation des patrouilles mixtes à Kidal et à Tombouctou rappelle bien son opposition à l’effectivité de celles de Gao. Derrière ces agissements belliqueux, bien qu’elle soit entourée de toutes les garanties, la CMA ne veut pas perdre tout simplement le contrôle de la ville de Kidal.
Alpha Mahamane Cissé
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