Moulaye Oumar Haïdara a expliqué qu’en tant que fils de ce pays et en même temps Président du Conseil national des Chorfas du Mali (CNCM), il ne pouvait rester indifférent à la crise sociopolitique qui secoue présentement notre pays. «Ce qui nous réunit aujourd’hui est, certes, la crise qui sévit dans le Nord du Mali, laquelle a abouti à une partition du pays. Cette crise, d’une gravité extrême, a révélé une autre crise, plus profonde, qui est à la fois, cause et conséquence de la crise dans le Nord, c’est la crise sociopolitique entre les acteurs nationaux. C’est pourquoi, pour des raisons de clarté, il nous faut aborder la place et le rôle des associations religieuses».
Il ajoutera «nous constatons que chaque acteur national prend aujourd’hui une position selon ses propres intérêts, sans parvenir à emporter l’adhésion de la majorité. Ce qui découle de la prévalence des intérêts particuliers sur l’intérêt général. Or le meilleur garant des intérêts particuliers demeure la sauvegarde de l’intérêt général. Ce sont les chefs religieux qui sont, aujourd’hui, seuls capables d’entraîner l’adhésion de la grande majorité». Et Moulaye Oumar Haïdara de déplorer «la démarche de sortie de crise et les propositions de solutions incombent à la société civile, de façon générale. Malheureusement, celle-ci n’a pas su jouer son rôle».
Le conférencier a indiqué que le CNCM avait le devoir d’édifier l’opinion publique nationale dans le sens de soutenir et de défendre l’intérêt du peuple malien. Etant donné que celui-ci réside là où se situe la majorité, l’un des principes fondamentaux de la Démocratie, l’opinion publique nationale et internationale doit se conformer à l’expression de la volonté générale. Pour Moulaye Haïdara, les chefs religieux peuvent trouver une solution à cette crise sociopolitique en toute impartialité. Le CNCM mettra tout en oeuvre pour les informer et œuvrer avec eux pour instaurer l’entente et la concorde entre tous les acteurs nationaux.
La crise au Nord du Mali a aussi révélé que le pays manquait d’un réel système de défense. «Aujourd’hui, nous sommes dans une guerre qui a déjà fait des centaines de milliers de déplacés», a déploré Moulaye Haidara.
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 26/04/2012