Le Peuple Malien dit non aux sanctions injustes de la CEDEAO
Le Boulevard de l’indépendance de Bamako, désormais lieu chargé d’histoires, a été pris d’assaut le vendredi 14 janvier 2022 par des milliers de maliens de toutes tendances sociopolitiques, de toutes confessions religieuses pour dire non à la communauté internationale, aux sanctions abjectes et inhumaines prises contre le Mali et les maliens et non à l’ingérence de la France. Jamais une mobilisation n’a été aussi grandiose, jamais le peuple martyr du Mali n’a répondu aussi massivement à un appel de ses autorités politiques que ce vendredi 14 janvier 2022. Jamais le sentiment d’appartenance à une nation n’a été aussi fort que maintenant. La mobilisation a été à la hauteur de l’agacement et de la détermination d’un peuple à en finir avec la France-Afrique. Le sentiment anti français a pris de l’ascenseur et est sur le point de se transformer en haine viscérale contre la métropole. Des slogans hostiles à l’occident étaient lisibles sur des banderoles et scandés en solo par certains manifestants. Les Russes sont adulés et accueillis en libérateurs. Les sanctions ont été dénoncées, voir même qualifiées d’inhumaines et de sauvages par certains et qu’à ce rythme un génocide social serait en préparation contre le peuple malien.
C’est à l’appel du Président de la Transition le Colonel Assimi Goita et sous le leadership éclairé du Premier ministre Choguel K Maiga que le peuple malien a répondu massivement au boulevard de l’indépendance pour venir dire non à la France, à ses collabos de l’occident et aux présidents gouverneurs des provinces de la France d’outre-mer en Afrique de l’ouest. De mémoire d’homme jamais un meeting n’aura mobilisé autant de monde en République du Mali. Cette mobilisation exception est sans nul doute proportionnelle à la détermination, voire à la colère du peuple malien qui en a ras-le bol de la Communauté internationale et de son diktat. Le peuple malien s’érige désormais contre la mise sous coupe réglée du Mali par la France et aspire en peuple souverain à la prise en main de son destin. Il broie certes du noir pendant plus de 10 ans, mais il est resté digne et débout.
Le peuple malien semble prendre son destin en mains en disant non à l’ex puissance coloniale qu’est la France et tous ses complices qui ont décidé d’asphyxier, d’étrangler à mort un pays déjà agonisant.
C’est contre les sanctions infligées au Mali que son peuple s’est levé comme un seul homme pour dire non et surtout prendre à témoin l’opinion internationale du mal fondé de ces sanctions, de leurs conséquences sur la population et surtout de la grande capacité de résilience du peuple malien qui préfère aujourd’hui la mort à la capitulation. Le premier ministre Choguel K Maiga était entouré pour la circonstance de plusieurs membres de son gouvernement comme entre autres le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye Maiga, de surcroit porte-parole du Gouvernement, du Ministre de la réforme Ikassa Maiga. On pouvait également noter la présence massive des leaders du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques, M5 RFP dont le porte-parole est aujourd’hui Jeamille Bittar.
Tous les intervenants à ce meeting ont dénoncé le caractère injuste, voire injustifié des sanctions qui ont été prises contre le Mali, lors du double sommet CEDEAO/ UEMOA. Le seul crime reproché aux autorités maliennes est d’avoir mis entre parenthèse la Constitution du pays en s’accaparant du pouvoir par la voie des armes ce qui serait aux antipodes de la gouvernance mondialement reconnue. Au lieu de s’en prendre aux conséquences pourquoi les gendarmes du monde ne se sont-ils pas attaqués aux causes que sont la mal gouvernance, la corruption, le sous-développement, l’insécurité et surtout la paupérisation. Pour les autorités actuelles du Mali, la France est le seul coupable de l’anarchie et du désordre qui ont pignon sur rue au Mali et dans le sahel depuis 2012, c’est pourquoi elles ont décidé de prendre le destin de leur peuple en mains pour résoudre ses problèmes de gouvernance et de sécurité après plus de soixante ans d’indépendance de façade, mais plutôt de tutorat français. Le tandem Assimi Goita et Choguel K Maiga, respectivement Président de la Transition et Premier ministre, a décidé d’écrire une nouvelle page glorieuse de l’histoire contemporaine du Mali. Ce pays nation, des grands empires et des royaumes qui n’a jamais été soumis. Le meeting géant s’est terminé par une note d’espoir celle de ne jamais fermer la porte au dialogue avec tous les partenaires du Mali y compris les pays de la CEDEAO pour une issue rapide à cet imbroglio aux conséquences incommensurables pour le Mali.
L’alternance:
Youssouf Sissoko