Mme TOURE Coumba SIDIBE, nouvelle présidente de la Fédération des APBEF de l’espace UEMOA « La FAPBEF apporte une contribution de qualité au renforcement de la profession bancaire  »

La réunion du bureau du Conseil fédéral de la Fédération de lAssociation professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de lUnion économique et monétaire ouest africaine (FAPBEF-UEMOA) sest tenue, le jeudi 17 janvier 2019, au Maeva-Palace de Bamako. La cérémonie douverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de lEconomie et des Finances, Souahibou DIABY, en présence de la présidente de lAPBEF-Mali, Mme TOURE Coumba SIDIBE, de la représentante du président sortant de la FAPBEF-UEMOA, Nana-Aïssa ANGO, Directeur général de la Banque internationale pour lAfrique au Niger (BIA-Niger), des directeurs généraux des différentes banques et Etablissements financiers de la place et de nombreuses autres personnalités. La présidence de la Fédération étant tournante, au cours de cette rencontre, notre compatriote Mme TOURE Coumba SIDIBE, présidente de lAPBEF-Mali et Directrice générale dEcobank-Mali a pris les rênes de la FAPBEF-UEMOA.
Lun des faits marquants de cette rencontre a été le passage de témoin entre le bureau sortant de la FAPBEF-UEMOA présidé par Pires ROMULO et le nouveau bureau présidé par notre compatriote, Mme TOURE Coumba SIDIBE, présidente de lAPBEF-Mali et Directrice générale dEcobank-Mali. Dans son discours, la désormais présidente de la FAPBEF, Mme TOURE Coumba SIDIBE a pris lengagement de diriger convenablement la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers de l’UEMOA, qui joue un rôle important de représentation et d’interface entre ses membres et la Commission de l’UEMOA, les Administrations Publiques, les Autorités Monétaires et Financières de la BCEAO (Banque centrale des Etats de lAfrique de louest), ainsi que la Commission Bancaire de l’UMOA. Pour sa nouvelle présidente, la Fédération des APBEF apporte une contribution de très grande qualité au renforcement de la profession bancaire, à la promotion d’un système financier inclusif et performant, au service du développement et de la croissance économique dans l’espace UEMOA, dans un marché financier mondialisé.
Selon la nouvelle présidente de la FAPBEF, Mme TOURE Coumba SIDIBE, au fil du temps, la Fédération s’est imposée comme une véritable force d’analyse, de proposition et d’action. «Il nous faudra faire face aux défis nombreux qui se posent à nous : défi de l’inclusion financière, défi d’un meilleur financement de l’économie ; en même temps que nous devrons examiner des questions qui se posent à nous avec la plus grande acuité ;la mobilisation des ressources, le coût du crédit, l’utilisation des moyens de paiement, la gestion du foncier, les questions juridiques et judiciaires, le poids des créances non productives, celui des immobilisations hors exploitation entre autres », a-t-elle dit.
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Nana-Aïssa ANGO, représentante du président sortant de la FAPBEF-UEMOA
« La FAPBEF devra améliorer sa gouvernance et la rendre plus active »
La représentante du président sortant de la FAPBEF-UEMOA, Nana-Aïssa ANGO, Directeur général de la Banque internationale pour lAfrique au Niger (BIA-Niger), a précisé que la FAPBEF-UEMOA a participé activement au développement des projets mis en uvre par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, tels que la révision du plan comptable bancaire ; la mise en place du Bureau d’Information sur le Crédit. En plus, la FAPBEF a élaboré un ambitieux programme d’activités pour l’exercice 2019, qui s’appuie notamment sur le mode opératoire de la nouvelle philosophie d’autorégulation. Celle-ci, selon Nana-Aïssa ANGO, implique la définition d’un plan stratégique qui contiendra les nouvelles orientations stratégiques de la FAPBEF, et sera un complément de l’hétéro-régulation des entités de régulation et de supervision monétaire. Elle a signalé que dans un proche avenir, la FAPBEF devra, au niveau de la gouvernance, apporter une amélioration et la rendre plus active avec notamment la redynamisation du bureau de la FAPBEF et une synergie accrue avec les APBEF. La FAPBEF va également multiplier les partenariats et les rendre plus dynamiques, notamment à travers la redynamisation des relations avec la BCEAO, l’Instauration de relations étroites avec la Commission de l’UEMOA, la redynamisation des relations avec la Chambre de Commerce Régionale, l’Intégration de la FAPBEF dans le cercle des organes consultatifs de l’Union sur les questions financières, monétaires, législatives et autres. Au niveau des activités, la représentante du président sortant de la FAPBEF a souhaité la nécessité de rendre la FAPBEF attrayante par ses activités : Organisation de formation ou prise de participation dans des structures techniques ou instruments participant à l’activité bancaire. « La présente réunion du Conseil fédéral, organe supérieur de la FAPBEF, marque la fin du cycle de la Présidence de Pires ROMULO de 2 ans et le passage de témoin à la nouvelle direction présidée par Madame la présidente de l’APBEF du Mali à qui nous assurons notre appui et soutien pour les activités qui seront menées sous sa conduite éclairée », a-t-elle conclu.
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Souahibou Diaby, Représentant du ministre de lEconomie et des Finances
« Le taux de bancarisation strict demeure extrêmement faible »
Pour sa part, le représentant du ministre de lEconomie et des Finances, Souahibou Diaby a invité le secteur bancaire à une plus grande implication dans le financement du développement économique, social et culturel pour une croissance inclusive et durable. « Il y a lieu de reconnaître que le système bancaire du Mali, à l’instar des autres pans de l’économie nationale, a subi de plein fouet et enregistré les conséquences non souhaitées de la violente crise qui a secoué le pays ces dernières années. En dépit de ces difficultés et contraintes, le système bancaire malien a su faire preuve de résilience que nous saluons. Notre espace économique et monétaire, dans son ensemble, traverse des moments particuliers de son histoire avec la multiplication des crises sécuritaires ou politiques un peu partout. Cette situation a rendu difficile l’exercice de l’activité bancaire qui, par ailleurs, exige des conditions sécuritaires minimales à observer, mises à rude épreuve », a-t-il dit. Selon lui, malgré les avancées significatives, quelques défis restent encore à relever. Et dajouter quil s’agit du défi lié à la bancarisation. « En effet, plus de 150 ans après la création des premières banques dans l’Union, 7 à 8 personnes sur 10 ne disposent pas encore de compte bancaire. Le taux de bancarisation strict demeure extrêmement faible, ce qui handicape sérieusement le développement économique des Etats. Les raisons de ce faible taux de bancarisation sont connues de tous, à savoir, la faiblesse des revenus, l’insuffisance de la culture financière ainsi que la forte propension de la population à thésauriser notamment dans les zones rurales », a souligné le représentant du ministre de lEconomie et des Finances. Cependant, il a salué les dispositions utiles prises, au plan régional, par tous les acteurs concernés, pour les efforts consentis ces dernières années dans le cadre d’une plus grande bancarisation de nos populations. A cet égard, il a cité la gratuité depuis trois ans de seize services bancaires, la baisse graduelle des taux débiteurs appliqués à la clientèle, l’extension des réseaux de distribution, la vulgarisation de nombreux produits innovants et l’implantation de guichets automatiques. Pour lui, ces efforts sont méritoires mais demandent à être intensifiés et soutenus par les autorités monétaires. « Le second défi que je voudrais évoquer concerne le relèvement du financement bancaire de nos économies. Les évènements malheureux qui se sont déroulés dans notre sous-région ces dernières années ont démontré, s’il en est besoin, l’extrême fragilité du mode de financement de nos économies basée principalement sur la mobilisation de ressources extérieures », a déclaré Souahibou DIABY. Le taux de financement bancaire des économies dans la sous région n’est pas encore à hauteur de souhait. « Nous devons nous organiser autrement pour répondre aux multiples défis liés au financement qui se dessinent à l’horizon. Selon les dernières données disponibles, les perspectives économiques dans la zone UEMOA s’annoncent relativement favorables. A cet égard, il nous faut donc plus d’imagination pour un accompagnement réussi du financement des Etats et des opérateurs économiques. Je voudrais saluer à cet égard l’entrée récente en vigueur du dispositif de soutien au financement des PME (Petites et moyennes entreprises). Nous fondons beaucoup d’espoir sur cet instrument né de la volonté des Etats, en relation avec la BCEAO, pour améliorer sensiblement le financement du secteur des PME-PMI (Petites et moyennes entreprises/ Petites et moyennes industries), essentiel pour la consolidation de la croissance économique et l’emploi », a-t-il conclu. Au cours de cette cérémonie douverture, il y a eu dimportants témoignage des Banquiers chevronnés à lire en page 5- comme Konzo TRAORE de la BCEAO, Moussa Alassane DIALLO, PCA de la Banque nationale du Développement agricole (BNDA) et Abdoulaye DAFFE, ancien Directeur général de la BDM SA (Banque de Développement du Mali).
Les Secrets Bancaires