Le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou Koné, s’est rendu au siège (sis à l’ACI 2000) du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) dans l’après-midi du mardi 12 octobre 2021.
Le ministre et sa délégation y ont été accueillis par le 2e vice-président, Thierno Hady THIAM, entourés de l’imam Mohamed Traoré (3e vice-président), Mohamed Macki Bah (8e vice-président) et du Secrétaire général Mamadou Diamoutani…
Le ministre Mahamadou Koné a saisi l’occasion pour donner d’amples explications sur la mission de bons offices désormais confiée à son Département par les plus hautes autorités du pays.
Et cela à la faveur du nouvel attelage gouvernemental sous le magistère du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga.
Cette mission de bons offices en direction des groupes armés radicaux a existé par le passé.
Mais, avec un ancrage au niveau de la Primature qui avait jeté son dévolu sur la personne de l’imam Mahmoud Dicko.
Et cela pas en qualité de président du HCIM, mais en tant qu’intuitu personae.
«Cette fois-ci, l’ancrage institutionnel et administratif de la mission de bons offices est au niveau du ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes (MARCC)», a précisé Dr Mahamadou Koné.
Et d’ajouter, «c’est la mission principale qui est dévolue à mon Département par les plus hautes autorités de notre pays et c’est le baromètre sur lequel mon ministère sera évalué en termes de performance et de résultats attendus».
«A mon tour, j’en confie le portage pratique sur le terrain au Haut conseil islamique du Mali parce que, à mes yeux, il n’y a pas de structure mieux indiquée et plus outillée pour ce faire», a soutenu le ministre Koné.
«Il s’agira pour vous d’identifier des personnes rompues à la tâche, c’est-à-dire aux techniques de négociation, de vrais connaisseurs du pays et imprégnées des enjeux internes et externes comme de la complexité de la question…, de fins psychologues et assez pédagogues», a-t-il balisé.
«Le président du HCIM aura la responsabilité pleine et entière pour conduire cette mission avec, toutefois, un canevas bien défini par les pouvoirs publics en termes de lignes rouges à ne pas dépasser dans le cadre des négociations à mener en direction des groupes armés radicaux dont les idéologies et les actions sont de nature à impacter les institutions elles-mêmes», a ajouté le Dr Koné avant de saluer les nombreuses missions déjà conduites, de son propre chef, par le HCIM.
«Désormais, toutes les missions de bons offices vont être formalisées et placées dans un cadre institutionnel et administratif avec toutes les règles requises en la matière», a-t-il indiqué sans ambiguïté, et en se réjouissant par anticipation du tandem MARCC et HCIM sur cette question sensible et cruciale pour la stabilité et l’avenir même de notre nation.
Kader Toé
Source : CCOM/MARCC