Le site est estimé à 3 ha et est limité à l’Ouest par le centre multifonctionnel de Luxembourg, Missabougou extension à l’Est, au Sud par la Séma S.A et au Nord par le domaine de la Sifma. Sur le site se logeaient une trentaine de familles avant la date fatidique du 24 juillet 2007, où pendant que l’affaire était en jugement au tribunal de la Commune VI, entre les occupants et le général Yaya Sangaré de la Sécurité intérieure, ce dernier réquisitionna la force publique pour venir démolir les concessions, à la grande désolation des familles des victimes.
Les victimes qui ont tenu le dimanche un meeting sur le site expliquent qu’elles n’ont pas compris cette manière peu amène des autorités qui ont délivré l’autorisation de casser leurs concessions au général de police alors que l’affaire n’avait même pas été encore tranchée par le tribunal. D’où toute leur indignation quand le tribunal en livrant sa sentence déclare que le site en question ne peut être la propriété des pauvres. Les victimes qui disent avoir payé leurs parcelles avec le chef de village, ont cherché à voir de leurs yeux les titres fonciers qui peuvent prévaloir de droits pour Yaya Sangaré. Elles expliquent que partout où elles sont passées, elles n’ont pas rencontré le nom de Yaya Sangaré et que sur les TF qu’on leur a montrés, tantôt c’est le nom de l’agence Sahel, tantôt ce sont les noms de Atti Sacko et une certaine Nènè qui y sont mentionnés, mais pour le compte de Yirimadjo alors que le site se trouve à Missabougou.
Aussi, expliquent les victimes, le sieur Yaya Sangaré en venant en elles au moment des faits, c’est-à-dire au moment où débutaient des travaux du 3e pont, avait signifié que c’est un certain Djibil Yattassaye, propriétaire d’une agence immobilière, qui est le propriétaire du TF du site litigieux. Les victimes disent qu’au jour d’aujourd’hui, elles ont la certitude que le général Sangaré n’avait pas de TF sur le site au moment des faits et que c’est maintenant qu’il est en train de s’en procurer. D’où leur colère fasse à cette arnaque flagrante.
La complicité du maire Souleymane Dagnon
Les victimes veulent que leur site leur soit restitué purement et simplement. Elles expliquent qu’elles ont été voir le gouverneur du district, Ibrahim Féfé Koné au moment des faits pour savoir pourquoi l’autorisation a été donnée d’aller casser leurs concessions au moment où le dossier était en jugement au tribunal. Ce dernier leur aurait dit que c’est le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon qui est venu lui demander une autorisation pour casser 3 cases sur un site à Missabougou. C’est pourquoi, ces déguerpis de Missabougou extension demandent la suspension du maire Dagnon, accusé d’être en complicité avec le général Yaya Sangaré de la police et Djibril Yattassaye, propriétaire d’une agence immobilière.
Abdoulaye Diakité
L’Indicateur du Renouveau
(14 Août 2012)