En plus du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) mis en place le lendemain de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger le 20 juin 2015, un nouveau comité pour la mise en œuvre dudit accord vient d’être créer le vendredi 15 janvier 2015 par le gouvernement malien. Il est présidé par le premier ministre, Modibo Keïta.
Deux entités pour un même but à savoir la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali. La première entité est le Comité de Suivi de l’Accord (CSA) présidé par la médiation internationale (Algérie) et la deuxième entité est celle qui vient d’être porter sur les fonds baptismaux le vendredi dernier.
Il s’agit du comité national de coordination de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale présidé par le premier ministre, Modibo Keïta. Selon le secrétaire permanent de cette deuxième entité, Lassine Bouaré, l’objectif du comité national de coordination est de fixer les objectifs à atteindre dans la mise en œuvre de l’accord, de valider le plan d’action de mise en œuvre que le gouvernement va élaborer, mais aussi et surtout d’évaluer périodiquement les actions réalisées pour faire les ajustements nécessaires.
Avant d’ajouter que la structure a trois instances qui sont les membres permanents (départements), les membres associés (forces vives) et le secrétariat permanent. Au cours de son allocution, il a mis l’accent sur beaucoup de points inscrits dans l’accord dont la conférence d’entente nationale, les organes transitoires, la création d’une seconde chambre, le redéploiement des forces armées sur toute l’étendue du territoire national du Mali, le processus de DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) et bien d’autres. En outre, il a rappelé que le collectif budgétaire de 2015 adopté par le parlement consacre 11 milliards de FCFA pour la mise en œuvre de l’accord.
Quand au président du comité national de coordination de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, le premier ministre, Modibo Keïta a fait savoir que ce comité de coordination est inclusif. « Le Mali doit être accompagné mais il faut éviter qu’il soit l’accompagnateur », a-t-il dit. Avant d’ajouter qu’il est nécessaire d’avoir un comité de coordination. Par ailleurs, le PM, Modibo Keïta reconnait les difficultés auxquels le comité de suivi de l’accord est confronté.
Aguibou Sogodogo