Contrairement aux attaques, parfois injustifiées, venant de l’extérieur et de certains milieux de l’intérieur, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, n’a pas signé l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali pour le laisser ensuite dormir dans les tiroirs. Il dort et se réveille avec le souci constant de sa mise en œuvre malgré les obstacles sécuritaires qui complique la tâche. Ainsi, à quelques mois de la fin de son mandat, il met l’accélérateur sur l’application du document précieux pour le retour définitif de la paix au Mali en lui accordant la part du lion dans le projet de loi des finances pour l’exercice 2018. Le budget dédié à la mise en œuvre de l’Accord connait une hausse de 106,81% en 2018. De 60,521 milliards de F CFA l’an dernier, il passe à 125,166 milliards de F CFA cette année.
La mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est en marche malgré quelques difficultés sécuritaires qui font obstacles à certains domaines de ce vaste chantier. Pour preuve, la réalisation de la route Mopti-Gao en état de dégradation avancée est toujours attendue malgré son financement acquis. L’insécurité récurrente dans la zone bloque les travaux.
Mais visiblement, avec le retour timide de l’administration dans certaines localités auparavant inaccessibles, le gouvernement du Mali veut profiter pour concrétiser certains projets en faveur du développement. La loi des finances pour l’exercice 2018 accorde une place de choix à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Ainsi, de 60,521 milliards de F CFA l’an dernier, les dépenses dédiées à l’accord passent à 125,166 milliards de F CFA cette année.
Youssouf Z Kéïta
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