La Constitution révolutionnaire du 25 février 1992 en vigueur fait obligation au président de la transition ainsi qu’aux autres ministres dont leur chef de procéder à la mise à jour annuelle de leurs déclarations des biens.
Cette obligation est d’ailleurs renforcée par la loi 2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite en son article 10 renchérissant en ces termes : « Avant leur entrée en fonction, les personnes visées à l’article 9, à l’exception du président de la République, sont tenues de produire, sur l’honneur, à l’attention du président de la Cour suprême, une déclaration écrite de leurs biens, à actualiser par l’intéressé à la fin de chaque année d’exercice budgétaire, au plus tard le 31 décembre ».
Nous tendons vers la fin du mois de janvier et aucun communiqué n’a été publié pour dire au peuple qu’à la date butoir, le président de la transition ainsi que son Premier ministre et ses ministres ont procédé à la mise à jour de leurs déclarations des biens.
À supposer qu’ils ne l’ont pas fait et que par le plus grand des hasards le champion de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption siégeant au CNT et qui n’est autre que Souleymane Dembélé l’apprenne, pensez-vous qu’il leur adressera un courrier pour leur exiger à se soumettre à cette formalité ? J’en doute fort !!!
Moussa Ousmane Touré, Président de l’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF)
Source: Le Matinal