Décidément, la Justice est à l’origine de la fracture au sein des familles. Dans les tribunaux, on assiste à des procès rocambolesques et les parents des cadres proches de l’ex-couple présidentiel sont toujours protégés.
La crise de confiance entre justifiables et justice s’est amplifiée. Lors du dernier concours de la magistrature, ce sont des cadres du mouvement citoyen qui auraient été avantageux. On était familier du quota réservé à l’ex-Première Dame. Comme si les autres, c’est-à-dire, les enfants issus des familles pauvres ne devraient pas mériter de la mère patrie. Ce concours n’a-t-il pas été organisé uniquement pour faire plaisir à cette association ? Mieux, les admis qui ne militaient pas dans le mouvement auraient payé entre 1 et 2 millions de FCFA. Les feuilles du concours n’ont jamais été corrigées. Oui, Maharafa, c’est le mal de la justice. C’est le plus mauvais ministre de la Justice de toute l’histoire du Mali. Son exercice favori, c’est la propagande. Lors des séminaires, on tient de beaux discours, et on fait croire à l’ex-ATT que tout va pour le mieux, mais dans la pratique, c’est l’échec.
Dans les prisons, dans une même cellule, on peut dénombrer jusqu’à 150 ou 200 personnes. Les Maliens regrettent une régression de leur justice qui n’est plus rendue au nom du peuple malien. Alors que faut-il faire ? L’ancien président en fuite a failli à sa mission, lui qui couvrait les déprédateurs de l’économie nationale. ATT a été forcé à l’exil, lui qui encourageait la corruption, l’inconscience professionnelle, le copinage dans l’administration… Peut-être qu’il ne reverra plus jamais la terre de ses ancêtres.
C’est le même ministre Maharafa Traoré qui a nommé Huissier de justice, un condamné à la prison à perpétuité avec la complicité de président de l’ordre des huissiers. Voilà des pistes à explorer aujourd’hui.
Moïse Koné Sogoniko
Le Matinal 15/05/2012