C’est aujourd’hui dans l’après-midi que s’envoleront les représentants de la classe politique et des forces vives de la nation pour la capitale du Faso, afin de participer au sommet de samedi présidé par le président Blaise Compaoré, avec la présence de plusieurs chefs d’Etat de la région. Cette rencontre a pour but de retrouver les représentants de la classe politique et de la société civile du Mali, en vue de mettre en place un gouvernement d’union nationale qui soit, selon la Cédéao, « plus inclusif » que l’actuelle équipe dirigée par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, c’est-à-dire un gouvernement de transition qui sera plus à même de faire face à la crise dans le Nord du Mali.
Contrairement à la première réaction des regroupements politiques et des organisations de la société civile donnant l’impression d’un boycott de cette deuxième rencontre dans la capitale du Faso après la première tenue du 14 au 15 avril dernier, selon des sources proches de l’ambassade du Burkina Faso à Bamako, ce sont plusieurs dizaines de personnalités qui feront le déplacement. Un effectif de 60 participants est annoncé dont 14 pour les partis représentés à l’Assemblée nationale et 5 partis non parlementaires. « Nos prévisions ont même été dépassées. Il était prévu 50 délégués, mais nous irons avec plus de 60 participants », nous a confié un organisateur qui a expliqué qu’il a été préféré de passer par les partis et les organisations isolés et non les regroupements. Cependant, les principales centrales syndicales (l’UNTM et la CSTM) seront représentées. Mais jusqu’à notre bouclage nous n’avons pu joindre Hammadoun Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM, pour avoir le cœur net. Ce sommet est présenté comme celui de la dernière chance et doit permettre l’éviction des militaires de la scène politique. C’est pourquoi, ceux-ci, ainsi que le gouvernement, sont contre la rencontre de demain. En tout état de cause, il aura un avant et un après Ouagadougou.
Markatié Daou
L’Indicateur du Renouveau