Il était également question du projet de financement des programmes pétroliers. Le ministre de l’énergie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra témoigne : « il y a sept ans, les sociétés minières maliennes avaient exprimé le besoin de se brancher sur les réseaux interconnectés de la société énergie du Mali (EDM).
Cela dit, EDM ne disposait pas à ce moment précis, de capacités suffisantes de production pour supporter un branchement des mines trop gourmandes en électricité. Avec une expansion des sociétés minières, les demandes en énergie n’ont cessé de s’accroitre».
Sollicitude pour le raccordement des réseaux interconnectés
Nombreuses sont les sociétés sollicitant l’interconnexion. Il s’agit notamment de la mine d’or de Sadiola, des usines de chaux de Bafoulabe (Kayes), de la société de cimenterie de Wacem, des mines d’or de Loulo, de Tabakoto… Face à toutes ces demandes, le ministre Diarra nous indique que tout ceci nécessite un bon plan d’alimentation des sociétés minières à partir du réseau électrique interconnecté. Néanmoins, il ne faudrait pas oublier que ce plan tient compte de l’électrification des localités de Kayes, principale zone regroupant toutes ces sociétés.
Par ailleurs, avec les nombreuses installations électriques qui se sont faites dans la région il n’y a pas longtemps, l’espoir est permis. Nous avons entre autres : La centrale thermique de Balingué 45 (MW), la centrale Albatros de Kayes (69MW), la centrale hydroélectrique de Markala (10 MW), le barrage de Félou, la centrale écologique de Bamako et les interconnexions avec la Côte d’Ivoire (200MW) et le Ghana (160MW). L’effectivité de ces projets permettra une résolution certaine du manque d’électricité.
Une production annuelle de 50 tonnes
Le Mali dispose en ce moment d’un total de sept mines produisant chaque année, plus d’une cinquantaine de tonnes d’or. Pour les méthodes traditionnelles (production manuelle), il y a une production de plus de quatre tonnes/an. Ces chiffres font du Mali, le troisième pays producteur d’or en Afrique après l’Afrique du sud et le Ghana. A côté de cela, près de 29 titres miniers dont 80% d’or ont été livrés aux opérateurs miniers comme le précise le directeur de l’autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP). L’AUREP a d’ailleurs favorisé l’intérêt des investisseurs étrangers pour le pays depuis 2004. Ainsi le nombre de blocs de pétrole est passé de 15 à 29 et sur ce total, une quinzaine ont déjà été attribués.
Des manques à gagner
Tout en reconnaissant les importants progrès réalisés dans les secteurs énergétiques et miniers, des déficits sont néanmoins à corriger. Il y a par exemple les finances qui font beaucoup défaut selon le directeur de l’AUREP. A cela s’ajoutent les risques liés à la faiblesse des investissements et les ressources humaines insuffisantes. Ces insuffisances ont été pris en compte par l’Etat à en croire le ministre des Mines Aboubacar Traoré.
JdM
L’ Indicateur Renouveau 08/11/2010