La salle de réunion du ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a abrité hier, les travaux du 3è comité de pilotage des projets diaspora 1 et 2.
L’ouverture de la réunion était présidée par le ministre des Maliens établis à l’Extérieur, Alhamdou Ag Ilyene, qui avait à ses cotés le président du comité de pilotage, Mohamed Ag Albachar.
Étaient présents, le coordinateur de la Cellule technique de codéveloppement (CTC), Dr Alou Barry, le représentant de l’Union européenne (UE), Michel De Knoop, celui de l’Agence française de développement (AFD), Demay Sébastien et plusieurs invités. L’objectif de cette rencontre est de faire le bilan des activités de 2020-2021 et programmer celles de 2022 de la Cellule technique de codéveloppement, planifier les activités prioritaires du Fonds international de développement agricole (Fida).
Le président du comité a affirmé qu’au plan africain, le Mali a été parmi les premiers pays à élaborer une Politique nationale de migration (Ponam). Selon Mohamed Ag Albachar, au plan national, de solides jalons ont été posés en faveur de la diaspora malienne, indiquant que de nombreuses actions ont été planifiées et leur mise en œuvre donne des résultats à hauteur de souhait. « Pour venir en aide à nos compatriotes vivant en détresse dans les pays de transit et d’accueil, l’Etat a mis en place un fonds appelé «filet social», a-t-il expliqué.
Dans le même sens, un partenariat a été développé avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour favoriser et encourager le retour volontaire de nos compatriotes en situation de détresse, a informé le président du comité de pilotage.
Pour le chef de cabinet du département en charge des Maliens établis à l’Extérieur tous les efforts déployés en faveur de la diaspora doivent converger vers un objectif essentiel qui est le développement local. Le gouvernement a vu juste en créant la CTC, une fierté nationale. Mohamed Ag Albachar a remercié particulièrement la diaspora malienne pour sa contribution inestimable dans l’économie de notre pays avec plus de 538 milliards de Fcfa transférés en 2018. Il a également mentionné le transfert de compétences.
Pour sa part, le représentant de l’Union européenne a admis que l’apport financier et le savoir-faire de la diaspora malienne sont des outils clés pour le développement économique et social de leurs régions d’origine et pour la création d’emplois pour les populations. Il s’agit notamment des jeunes qui sont à la recherche d’opportunités et d’avenir meilleur. «Le fonds fiduciaire de l’Union européenne et plus spécifiquement le «Projet diaspora» répond à ces besoins», a rassuré Michel De Knoop. Il a réitéré le soutien de la Délégation de l’Union européenne aux différentes initiatives.
Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine dira que la migration peut être un facteur de développement comme un facteur de difficultés. à ce propos, poursuivra Alhamdou Ag Ilyene, autant les autorités combattent avec la plus grande énergie ce phénomène, autant elles encouragent les actions qui vont dans le sens de faire de la migration régulière un facteur de développement, d’enrichissement mutuel des pays de départ,ceux de transit et de destination.
Aujourd’hui, les enjeux sur la migration sont devenus extrêmement importants et impactent sur toute la vie internationale. Pour le ministre, chaque pays a sa stratégie, estimant que l’un des éléments importants de notre collaboration avec nos partenaires européens et français est la Cellule technique de codéveloppement. à ce sujet, le chef du département rappellera que la CTC, l’Union européenne et la France ont, de tout temps, eu des succès. Et de citer la création des centres de santé, l’ouverture des écoles, la stabilisation de la production.
Aminata Diallo / Source: L’Essormali