Micro trottoir Ce qu’ils pensent de la crise sociopolitique


Aboubacar Traoré,  étudiant :
« Le fait que le gouvernement de la transition soit détesté par les partis politiques ne doit être étonné personne, car cela relève de sa base constitutive. Projetons-nous un peu dans le passé proche. L’accord-cadre prévoyait la construction d’un gouvernement d’union nationale cela n’a pas été respecté. Le gouvernement actuel est composé de stratèges apolitiques qui n’ont pas de tache indélébile dans leurs parcours, mais aussi et aimés par la majeur partie de la population chose qui ne peut pas être aimé par nos grands partis politiques parce qu’ils n’auront plus la main mise sur les affaire étatiques. Mais aussi auront à rendre compte. Voici entre autre les raisons. D’autre part les politiciens se sentent égarés par ce gouvernement qui compose avec les putschistes du 22 mars ».

Guante Diarra, enseignant :
« Après les événements du 22 mars, les militaires sont venues au pouvoir. Dans le processus du retour à l’ordre constitutionnel, les militaires ont signé avec les émissaires de la Cédéao un document appelé accord-cadre. Dans celui-ci, il est prévu un gouvernement d’union nationale. Tout simplement le fait que ce gouvernement a été constitué sans la consultation des partis politiques, est la première cause du problème que nous vivons aujourd’hui. Secundo ce gouvernement ne comporte aucun membre proposé par un parti politique. Voilà les deux problèmes qui sont à la base du fait que ce gouvernement de la transition soit détesté par les partis politiques ».

Cheick Diarra, chauffeur :
« Tout simplement ils sont habitués à mettre la main sur les affaires étatiques sans contrôle et de l’individualisme. Et maintenant tout est arrêté. Le retour à la normalité n’est plus leur choix, donc quoi de plus normal qu’ils détestent le gouvernement de la transition. Et encore signalons que ce qui devait arriver arriva, chacun à son tour chez le coiffeur ».

Fadio Diawara, ingénieur :

« Tandis que les soi-disant leaders politique se sont déclarés indispensables dans la mise en place du gouvernement de transition, ce sera la honte de leur part d’être d’accord avec ce gouvernement. Le pays a été détruit devant tous ces grands politiciens. Il est à noter qu’ils ne sont pas là pour les affaires de la société mais pour leurs intérêts personnels. Ils déroutent le mot politique selon Platon. Le gouvernement de la transition contenait des libéraux seront toujours empêchés dans le fonctionnement de leurs activités. Il est donc le temps que tous ces deux côtés se retrouvent sur une table ronde pour déployer des voies et moyens pour sortir le Mali de cette crise ».

Propos recueillis par Mamadou Bamoye Touré

L’ Indicateur Du Renouveau 21/06/2012