En conséquence, aujourd’hui, c’est le ras-le-bol des sociétaires, qui se sont regroupés au sein d’un collectif pour entrer en possession de leur argent. Pour le collectif des victimes de la caisse Jemeni, l’Etat ne prend pas le problème à bras le corps, ils se sentent abandonnés par l’Etat. « Pourquoi l’Etat n’a pas poursuivi les dirigeants de la caisse alors qu’il y a eu un détournement avéré ? » c’est la question que se pose le vice président du collectif Cheick Famadjan Diakité.
Pourtant après le renvoi des administrateurs de la caisse, l’Etat avait nommé Sadio Samassékou à la tête de l’institution, un cadre de la BNDA pour redresser les comptes de « Jemeni » et établir la confiance entre l’institution et ses partenaires, en particulier les sociétaires du réseau.
A la suite des démarches effectuées par ce dernier, la situation s’est améliorée sans toutefois remettre les sociétaires dans leurs droits. Aujourd’hui, la caisse est administrée par Dominique Traoré, ce qui n’a rien arrangé non plus à la situation, selon le vice président du collectif Cheick Famadjan Diakité. « Nous avons usé de tous les recours possibles, mais en vain, l’actuel ministre de l’Economie et des finances, Lassiné Bouaré nous avait promis que tout serait réglé en 2011, chaque jeudi, on se rend à la caisse dans l’espoir d’avoir notre argent ». Le collectif des victimes de Jemeni est sur le point d’entrer dans une phase plus active, car les sociétaires regroupés au sein de ce collectif disent ne plus avoir le choix.
Madiassa Kaba Diakité
Le Républicain 04/07/2011