Michaëlle Jean reste dans la course au Sommet de la Francophonie La secrétaire générale sortante mise sur la division des membres

EREVAN | Malgré le désaveu du Canada et du Québec, Michaëlle Jean maintient sa candidature afin d’obtenir un nouveau mandat à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a indiqué son porte-parole mercredi.

Mardi, Mme Jean a perdu deux appuis de taille avec les décisions canadienne et québécoise de se rallier à l’apparent consensus en faveur de sa rivale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Le porte-parole de Mme Jean a déclaré mercredi qu’elle maintient néanmoins sa stratégie, à la veille d’un sommet en Arménie où les chefs d’État décideront qui, des deux candidates, exercera la fonction de secrétaire générale pour les quatre prochaines années.

«Nous poursuivons le programme tel que prévu», a répondu Bertin Leblanc en précisant que Mme Jean «ne fera pas de déclaration aujourd’hui».

Le gouvernement canadien tout comme le premier ministre élu du Québec, François Legault, ont indiqué mardi leur intention de se rallier au consensus autour de Mme Mushikiwabo.

Justin Trudeau et M. Legault arriveront ensemble dans la capitale arménienne en début de soirée pour participer au sommet de la Francophonie.

Suspense

Selon M. Leblanc, rien n’est acquis pour la candidate rwandaise tant que les 54 chefs d’État et de gouvernement membres de l’OIF ne se seront pas prononcés définitivement lors du huis clos prévu à cet effet vendredi, au centre des congrès d’Erevan.

L’horaire ne prévoit que 30 minutes au processus d’élection, entre 12 h 15 et 12 h 45.

Traditionnellement, le choix du secrétaire général se fait par consensus, mais M. Leblanc a indiqué que Mme Jean mise sur des divergences de vues.

«Un consensus suppose un débat qui doit se faire dans les règles, a expliqué le porte-parole. Le sommet commençant (jeudi), nul doute que cette discussion aura lieu entre les chefs d’État et de gouvernements à huis clos.»

Selon un pointage rapporté par Radio France internationale (RFI), Mme Jean pourrait bénéficier actuellement de l’appui d’environ 18 délégations.

ALEXANDRE ROBILLARD

Mercredi, 10 octobre 2018 06:39MISE à JOUR Mercredi, 10 octobre 2018 06:48

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