L’assassinat d’Aboubakar, un jeune Malien installé à La Grand-Combe (Gard), a provoqué une onde de choc en France. Vendredi 25 avril, alors qu’il nettoyait la mosquée Khadidja avant la prière hebdomadaire, Aboubakar a été mortellement agressé. Son meurtrier présumé, un Français d’origine bosnienne âgé d’une vingtaine d’années, a filmé l’attaque, se glorifiant de son geste dans une vidéo particulièrement choquante.
Dans cette séquence, il profère des insultes contre l’islam et évoque son intention de commettre d’autres actes violents, a précisé Abdelkrim Grini, procureur de la République d’Alès.
Une enquête ouverte, la piste antimusulmane privilégiée
Les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’un crime motivé par la haine antimusulmane, sans écarter d’autres pistes pour autant. « Certains éléments laissent penser que ce mobile pourrait ne pas être unique », a précisé le procureur. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est déplacé sur les lieux pour saluer l’engagement des forces de l’ordre mobilisées dans la traque du suspect, considéré comme « extrêmement dangereux ».
Vives réactions politiques et appel à l’unité
Le meurtre d’Aboubakar a suscité une large vague de réactions. Le président Emmanuel Macron a exprimé son soutien à la communauté musulmane et aux proches de la victime. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), il a réaffirmé que « le racisme et la haine religieuse n’ont pas leur place en France », rappelant que « la liberté de culte est un droit fondamental et intangible ».
rédaction
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