Bamako abrite depuis hier un atelier national de validation du Projet de guide de méthodologie d’élaboration des Programmes de développement économique, social et culturel (PDESC) intégrant les changements climatiques, le genre, la sécurité alimentaire, la migration et la cohésion sociale.
Les textes de base de la décentralisation confèrent aux collectivités territoriales de nombreux outils de pilotage et de coordination parmi lesquels le PDESC. Il s’agit d’un instrument de planification harmonieuse des actions de développement des collectivités territoriales contribuant ainsi à l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Le PDESC définit l’ensemble des objectifs, stratégies et actions à court terme.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, a rappelé qu’il permet de prendre en compte les préoccupations légitimes des populations et apporter les réponses appropriées par la collectivité territoriale en vue de concourir au développement de sa population.
« Cet exercice de planification doit être concertée et répondre à une démarche structurée traduite dans un guide d’élaboration des PDESC. Ce guide a été élaboré en 2008 par le ministère chargé de la Décentralisation et constitue un outil de référence pour les collectivités territoriales ces vingt dernières années. Nous avons enregistré des acquis importants en matière de planification du développement des collectivités territoriales », signale-t-il.
Toutefois, ajoute-t-il, notre quête inlassable d’améliorer les conditions dans nos territoires par une bonne planification nous amène à questionner nos outils. « Cette actualisation doit nous permettre de prendre en compte les nouveaux enjeux que sont : la problématique du genre, la sécurité alimentaire, les changements climatiques, la migration et les Objectifs du développement durable (ODD)… »
Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Moussa Diarra, précise que les nouveaux enjeux nous interpellent tous. « Les changements climatiques, nous interpellent et exigent des solutions communes. C’est pour cette raison que les partenaires accompagnent le Mali dans cette initiative à travers la direction générale des collectivités territoriales et l’Agence nationale d’investissement des collectivités. Déjà elles disposent des accréditations du Fonds vert-climat. II appartient donc aux acteurs, d’anticiper par l’initiation de projets contributive à la lutte contre les changements climatiques et les actions dans l’adaptation à ses effets des changements… »
Bréhima Sogoba