Merci au FMI !

N’en déplaise à nos altermondialistes et autres gauchistes, notre dépendance endémique du Fmi est due non à un système «complotiste» de l’Occident mais à la malhonnêteté de nos élites dirigeantes. La décision d’Oumar Tatam Ly,  notamment le contenu de sa lettre de démission, lettre qui annonçait sa démission à lui seul et non celle du gouvernement, a mis la puce aux oreilles, en ce qui concerne des malversations à hauteur de milliards.

Par la suite, lors de son déplacement au Maroc, IBK, notre sauveur suprême, dira aux Maliens réunis que des erreurs ont été commises. Que Ly tenait de voir sanctionner vaille que vaille les auteurs d’où leur mésentente et le départ de Ly. IBK dira un soir sur l’Ortm que des Maliens ont écrit au Fmi pour dénoncer les fraudes. Si réellement il y a eu des Maliens qui ont eu le courage d’écrire et de dénoncer les fraudes. Vraiment bravo à eux pour leur patriotisme. Rien ne se construit sur du faux.

À l’échelle d’une simple famille, les injustices entre enfants et entre co-épouses sont à la base de tant de familles jadis grandes et craintes, aujourd’hui disloquées. Chaque Malien connaît en âme et conscience un exemple patent. À plus forte raison sur l’étendue d’un territoire, où nous avons juste le même lien avec la terre : la patrie.

Après les publications du rapport de la Cour suprême et du Bureau du Vérificateur, sur pressions du Fmi, les inconditionnels et les valets du régime ne traitent plus les patriotes de «hassidis» (égoïstes), aigris, jaloux et méchants. Ils changent de ligne de défense. Pour eux, IBK a été trahi. Diantre !

Si trahison il y a eu, c’est IBK lui-même, qui s’est trahi. Qui a installé la famille d’abord au pouvoir ? Qui magnifiait, Sidi Mohamed Kagnassy, le fils du très tristement célèbre Cheickna Kagnassy dans la conscience collective des années Tiécoro-Kissima ? Qui a dit au Maroc qu’il ne trahira pas ceux qui l’ont aidé à venir au pouvoir ?

Dans la vie, il y a un moment où il faut savoir terminer le banquet. Le peuple du Mali a été trop longtemps spolié, moqué et bafoué. Les crises traversées et que continue de traverser le Mali nous obligent à nous engager, à dire non. Le Prince du jour doit enfin comprendre que le Mali a besoin de stabilité dans la justice pour son essor.
Merci au Fmi pour l’accompagnement du peuple afin que les affaires éclatent. La récréation est bel et bien finie.

Boubacar SOW
boubacarsow@hotmail.fr

Source: Le Reporter 2014-12-03 01:17:44