Le lancement du livre «Me Mountaga Tall: Le Phoenix-Itinéraire d’un homme en avance sur son temps !» (samedi 19 avril 2025 au CICB) a été marqué par des témoignages d’une dizaine de personnalités présentes à la cérémonie.
«Pour mieux connaître Me Tall, il faut le pratiquer, le côtoyer», a résumé l’ancien ministre Oumar Ibrahim Touré dans son témoignage. Ceux qui se sont succédé au pupitre avant ou après lui, connaissent suffisamment l’homme, l’avocat, le leader politique, le Mokadem (ou Mokkadem), le citoyen… Il s’agit, entre autres, de Moctar Ouane, Makan Moussa Sissoko, l’Imam Ibrahim Kontao (premier vice-président du Haut Conseil Islamique), Ibrahim Ikassa Maïga, Oumar Ibrahim Touré, Mme Sy Kadiatou Sow, Général Yamoussa Camara, Me Alhassane Sangaré (ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats) Me Ousmane Bouba Traoré (bâtonnier de l’Ordre des avocats), Madou Camara (chauffeur de Me Tall pendant 40 ans), Maouloud Ben Kattra, Pr. Babou Niang, Ibrahim Coulibaly dit «IC»…
Chacun d’eux a tenu à apporter son témoignage sur le «parcours atypique» de ce leader «pétri de valeurs», cet «homme de caractère prêt à défendre ses convictions contre vents et marées», «un patriote à cheval sur les intérêts du pays», «un guide et une source d’inspiration qui a toujours répondu à l’appel de la patrie», un «précurseur», «un homme de droit et un homme politique confirmé à tout point de vue», un «juriste averti et pointillé», «un adversaire politique persévérant»…
Selon l’ancien bâtonnier Alhassane Sangaré, «Me Tall a décliné le bâtonnat par honnêteté et par fidélité» à celui à qui il aurait dû succéder. Ce qui a conforté l’estime et le respect que ces jeunes confrères ont toujours pour lui. Pour certains intervenants, Me Tall est un «précurseur» responsable, courtois, généreux dans la discrétion… Il est aussi réputé être «un homme de conviction qui ne lâche rien et qui n’oublie rien», «un leader responsable et démocrate qui ne fuit jamais le débat»…
«Je voudrais me concentrer sur quelques grands axes de ma relation personnelle avec Me Mountaga Tall qui est d’abord l’un des miens. Il est le cousin germain de ma mère, donc un oncle pour moi. Cela indique la singularité de la relation que j’ai avec cet homme… C’est aussi mon petit camarade… Il m’a suivi, conseillé, soutenu lorsque j’étais ambassadeur, ministre, puis Premier ministre. Je lui en suis profondément reconnaissant», a témoigné Moctar Ouane, dont c’était l’une des rares apparitions publiques (sinon la première) depuis le coup d’État du 24 mai 2021.
Dans son témoignage, l’ancien PM a souhaité qu’écrire ne soit plus un fait, mais un devoir, surtout pour les intellectuels et les leaders politiques, ne serait-ce que pour partager avec les futures générations leur expérience, leur aventure, leur vécu, leur crainte et leur espoir… «L’importance de l’écriture et du témoignage dans l’histoire politique du pays est très importante… Chacun d’entre nous aura à dire sa part de vérité. J’insiste sur la responsabilité de chaque acteur politique de livrer sa propre version des faits. Le devoir d’écriture nous incombe à tous», a insisté M. Ouane en faisant sans doute allusion au titre du livre du Général Yamoussa Camara. Passionné de littérature, cet intellectuel raffiné et Grand commis de l’État dispose sans conteste de l’une des bibliothèques privées les plus fournies du pays !
Cet homme d’État, humble et discret, a livré un vibrant témoignage sur celui qu’il considère bien plus qu’un simple compagnon de route. En effet, ils ont cheminé ensemble de l’école primaire à nos jours en passant par le lycée Askia Mohamed, l’Université de Dakar (Sénégal)… Ils ont en commun des années de lutte, notamment au sein de l’Association des étudiants et stagiaires maliens de Dakar. C’est donc fort naturellement, et sans complaisance aucune, que Moctar Ouane a témoigné de la loyauté et de l’engagement constant de Me Mountaga Tall qui l’a accompagné durant toutes les étapes de sa carrière. L’adage ne dit-il pas qui se ressemble s’assemble ?
M.B