Le président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Faso yiriwa ton), Me Mountaga Tall, ne partage pas la position de l’opposition concernant l’idée d’une conférence nationale. « Le processus démocratique et les institutions fonctionnent normalement. La nécessité d’une conférence nationale ne s’impose pas « , justifie-t-il.
Le président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Fyt), Me Mountaga Tall, a présenté le 24 février ses vœux à la presse. Occasion pour le président du parti du Soleil levant de brosser la situation des hommes de médias au Mali et l’actualité dominée par l’organisation de la Conférence d’entente dont notre pays s’apprête à organiser.
A propos de la Conférence d’entente nationale que notre pays organisera très bientôt, il a estimé qu’elle devra être l’occasion d’un débat approfondi entre les composantes de la nation sur les causes profondes de la crise qui a secoué le Nord.
« Il ne s’agit pas de remettre en cause les institutions de notre pays dont la légitimité n’est contestée par personne. Le processus démocratique et les institutions fonctionnent normalement. La nécessité ne s’impose pas pour tenir une conférence nationale. Elle ne saurait être considérée ou qualifiée de conférence refondatrice qui n’a lieu qu’en cas de rupture de l’ordre constitutionnel ou de contestation des élections donc de la légitimité du pouvoir. La finalité de cette conférence est l’élaboration d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale. Le Cnid/Fyt ne comprend pas les réserves formulées par l’opposition quant à sa tenue… », dira-t-il.
Quid de liberté de presse ?
« Selon Reporters sans frontières, la liberté de la presse aurait reculé au Mali en 2016. Les médias maliens, autrefois relativement libres, sont soumis à de pressions officielles depuis la crise de 2013, notamment lorsqu’ils souhaitent aborder les questions de sécurité. Lors de la prise d’otage au Radisson Blu en 2015, la chaîne nationale a choisi de diffuser des séries télévisées. En 2014 et 2015, les atteintes à la liberté de la presse ont été moins sévères qu’en 2013, mais le Nord du pays reste un endroit dangereux, comme l’attestent la prise d’otage de journalistes de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) par un groupe touareg en 2014 et le meurtre non-élucidé d’un journaliste à Tombouctou en 2015 », a rapporté Me Tall. Pour lui, ce serait la situation sécuritaire et non le fait du prince qui expliquerait le classement du Mali.
« La volonté des autorités pour une presse indépendante a été manifeste. L’année écoulée, l’aide publique à la presse, logée au ministère de la Communication, a été doublée en respect d’un engagement du président de la République. La Haute autorité de la communication exerce pleinement ses difficiles et délicates missions… », a rappelé Me Mountaga Tall, ajoutant que le directeur de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication a été nommé.
« Ce qui annonce sa très prochaine ouverture. Il y a là, de nombreux actes posés qui contredisent objectivement la place octroyée à notre pays », a-t-il affirmé. Mais, déplorera-t-il, « la disparition de Birama Touré peine tous ». Les investigations continuent pour faire la lumière sur cette affaire, a rappelé le président du Cnid.
Bréhima Sogoba