Tout le monde pensait que la formation du gouvernement d’union nationale marquerait la fin de la crise institutionnelle dans notre pays. Mais, depuis l’annonce de cette décision, prise la Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO, suivie par tous les partenaires techniques et financiers du Mali, le FDR a pris les devants pour réclamer le départ de l’actuel Premier ministre Cheick Modibo Diarra, au grand dam des autres composantes de la classe politique et de la société civile.
Comme si cela ne suffisait pas, des organisations et regroupements socio-politiques, parmi lesquels la Convergence pour sauver le Mali (CSM), dont est membre Me Mountaga Tall, viennent de faire une Déclaration (lire ci-dessous) dans laquelle ils demandent la tenue d’assises nationales avant la formation du gouvernement d’union nationale. Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, dont Me Tall était l’un des animateurs, il a déclaré, en qui concerne la démission du Premier ministre, que celui-ci ne peut pas démissionner parce qu’un seul regroupement ou un seul parti politique le demande.
«Si le Premier ministre démissionne parce qu’un seul regroupement ou un parti politique le demande, il n’y aura jamais de Premier ministre. Parce qu’il n’y a pas de Premier ministre qui ne soit pas contesté». Il faut rappeler qu’outre la CSM, l’Alliance pour le Renouveau du Mali / Rien que la Société civile (ARM/RSC), la Coordination des Organisations Patriotiques du Mali (COPAM), les Forces pour la Réconciliation, la Démocratie et la Paix ‑ Mali Ko, le Front pour le Mali et la République (FMR), Joko ni Maaya et le Regroupement IBK Mali 2012 font partie des membres de cette coalition.
Selon leur porte-parole, Bocar Moussa Diarra, leur souhait est que les Maliens s’asseyent pour se parler. Ils sont convaincus que cette concertation permettra de lever toutes les équivoques en ce qui concerne la bonne marche de la transition. A sa suite, Me Tall a précisé qu’ils ne sont pas dans des querelles de personne. De son point de vue, leur principal souci, c’est la stabilité du pays. C’est pourquoi il a estimé qu’on doit aller à la concertation nationale avec le gouvernement existant. Car ils estiment que l’urgence actuelle n’est pas la formation du gouvernement.
«C’est la concertation nationale qui permettra de donner une légitimité aux propositions que le Président par intérim aura formulées. Nous ne sommes pas contre quelqu’un. Notre souci, c’est que l’on ait une transition apaisée. Et, quand les Maliens vont se parler, ce qui sortira de ces assises sera accepté par tous et la transition va se dérouler sans problème», a expliqué l’éminent avocat, Président du CNID Faso Yiriwa Ton.
Il faut noter qu’aux côtés de Me Tall et de Bocar Moussa Diarra, il y avait également, le Président de la COPAM, Ousmane Amion Guindo, Nancouma Kéita du RPM et Adama Traoré de la COPAM.
Youssouf Diallo
22 Septembre 2012
(13 Août 2012)