Me Gakou a demandé aux gouvernants actuels de tout mettre en œuvre pour que le Mali retrouve sa place sur la scène internationale. Le président de la COPP s’est aussi inquiété de la situation actuelle de notre armée nationale. Selon lui, les pères de l’indépendance sont partis de rien pour doter le pays d’une armée très forte et respectée, qui est en passe de devenir l’ombre d’elle-même. Face à cela, Me Gakou demande aux pouvoirs publics de doter l’armée malienne de moyens qui vont lui assurer une certaine opérationnalité dans sa mission de défense du territoire, afin que notre pays cesse de devenir le refuge des malfrats de tout acabit.
« L’École est un échec au Mali »
Le Président de la COPP a aussi fustigé le décalage sans cesse croissant entre l’opinion publique, la jeunesse et les pouvoirs politiques. Selon lui, le climat social au Mali est rempli d’hypocrisie. « La classe politique donne l’impression de ne plus regarder le citoyen en face », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que tout le monde peut constater que notre pays s’appauvrit jour après jour.
« Nous avons honte 50 ans après l’indépendance de figurer parmi les pays les moins avancés et qui sont considérés comme les mendiants du monde. Nous avons honte d’être un pays où l’illettrisme est encore impressionnant », a-t-il poursuivi. Quant à l’école malienne, il ne passera pas par quatre chemins pour dire que l’ « école est un échec au Mali ».
Avant d’ajouter : « Soyons ambitieux pour notre jeunesse et proclamons que tous les élèves auront la bourse dès la 1ère année », dira-t-il. Pour ce faire, Me Gakou invite l’Etat malien à renoncer à son train de vie actuel et au gaspillage des deniers publics. Mieux, il propose d’engager une lutte acharnée contre la corruption. Une autre préoccupation abordée par le Président du COPP a été le chômage et le non emploi au Mali. Sans rentrer dans les détails, il dira que le dispositif mis en place par l’Etat pour résoudre le fléau est parfaitement incohérent.
Enfin, Me Gakou n’a pas passé sous silence le problème foncier qui a tout l’air d’une bombe à retardement pour le Mali. Selon lui, les paysans sont dépossédés de leurs terres, au vu et au su de tous, au profit des Maliens nantis et des multinationales. En reconnaissant ce qui a été fait de positif par les différents régimes qui se sont succédé dans notre pays, Me Gakou a conclu que son parti a organisé ce meeting pour dénoncer sans complaisance ce qui ne va pas. « Et, nombreux sont ceux qui savent que rien ne va plus dans ce pays », a-t-il conclu.
Assane Koné