Le ministère des Affaires étrangères et les sociétés civiles des droits de l’Homme ont essuyé lundi, à l’ouverture du Cimerap, l’ire du garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Me Mohamed Ali Bathily. Ils ont été accusés par Me Bathily d’incapacité dans la rédaction des rapports aux organes des Nations unies relativement aux traités sur les droits de l’Homme pour l’un et de dilapidation des fonds décaissés pour les autres.
Me Bathily a dénoncé le retard de plusieurs années qu’ils ont accusé dans la présentation des rapports aux organes onusiens. Un fait qui découle, selon le ministre de la Justice, à la mauvaise attribution des rôles et à la mauvaise volonté des uns et des autres.
Il a clairement imputé la responsabilité du retard du Mali dans la présentation des rapports aux organes des Nations unies au ministère des Affaires étrangères et aux sociétés civiles des droits de l’Homme.
La rédaction des rapports est placée sous l’autorité du ministère des Affaires étrangères. Ce que le ministre Bathily trouve du reste anormale, car, dira-t-il, ce ne doit pas être sa prérogative. Le ministère de la Justice, selon son chef, devrait piloter ces rapports. « Ceux qui en ont la charge n’en font pas une priorité et ceux qui devaient en faire la priorité ne se sentent pas investi de la charge d’assumer réellement la mission », a fustigé Me Bathily.
Et de préciser que les sociétés civiles des droits de l’Homme, qui sont en relation avec toutes les institutions internationales, ne jouent pas pleinement leur rôle malgré les fonds qu’elles perçoivent pour la cause. « Sur le plan international des fonds ont été cherchés, mobilisés, utilisés au nom des droits de l’Homme. Qu’en est-il en réalité ? », s’est-il interrogé.
Il est certain que la polémique va enfler dans les jours à venir après cette nouvelle sortie quelque peu musclée du garde des Sceaux qui aime décidément à mettre les pieds dans le plat.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-08-06 16:34:42