Les leaders syndicaux de la Section Nationale des Mines et Industries du Mali (SECNAMI) et de leur centrale syndicale UNTM étaient devant la presse, le Mardi 28 juin 2016 dans les locaux de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, pour expliquer les raisons de la grève de cinq jours qu’ils ont entamé depuis le lundi 27 juin 2016 au niveau de toutes les sociétés minières, géologiques, les sous-traitants, les cimenteries et de toute l’administration minière et industrielle évoluant en République du Mali. Selon eux, cela est dû aux conditions exécrables de travail des travailleurs des mines du Mali.
Selon Mahamadou Konté, le secrétaire aux relations extérieures de la Section Nationale des Mines et Industries du Mali (SECNAMI), les travailleurs des mines et des industries du Mali travaillent dans des très mauvaises conditions. Ainsi, indique Mahamadou Konté, tous les travailleurs des mines observent une grève de revendication et de protestation de cinq jours, les 27, 28, 29, 30 Juin et le 01 juillet 2016, au niveau de toutes les sociétés minières, géologiques, les sous-traitants, les cimenteries et de toute l’administration minière et industrielle évoluant en République du Mali. Les pertes financières pendant ces cinq jours d’arrêt de travail sont énormes, selon le leader syndical. « À chaque fois que les travailleurs des mines et corollaires observent une grève, l’Etat du Mali perd au moins 800 millions de FCFA par jour. C’est un secteur vital de la nation, mais le ministre des mines Cheickna Seydi Ahmady Diawara fait la sourde oreille et les sociétés violent le droit des travailleurs au vu et au su de tout le monde sans qu’il ne bronche. En Guinée Conakry, au Sénégal et au Ghana les mêmes sociétés qui prévoient, en cas de licenciement, 12 mois d’accompagnement aux travailleurs ne proposent que 2 mois aux maliens. Nous n’accepterons jamais une telle politique de deux poids deux mesures et lutterons afin que la situation change et ne baisseront jamais les armes jusqu’à la satisfaction de nos points », précise-il. Avant d’ajouter que les travailleurs des mines du Mali subissent les pires formes d’exploitation et sont exposés aux multiples conséquences fâcheuses des produits utilisés dans les mines. « Notre combat consiste à changer cette condition, ce combat nous le conduiront à bon port », a indiqué Konté, avant de faire l’état des 10 points inscrits dans leur cahier de doléances. Il a cité entre autres : les mauvaises conditions des travailleurs dans les mines et les cimenteries de Dio et de Gangounteri et leur non appartenance à la convention collective des mines en violation de toutes les dispositions légales en matière d’emploi et de liberté syndicale en République du Mali ; le manque de volonté de la part des employeurs de parvenir à un accord sur le plan social ; le non payement des primes des contractuels de l’AUREP ; le manque de conditions de travail, de formation et d’équipements dans l’administration minière et industrielle ; le non reversement des cotisations des travailleurs de la chambre des mines à l’INPS et à l’AMO etc.
Pour sa part, le secrétaire administratif de l’UNTM Issa Bengaly, a rassuré Mahamadou Konté du soutien indéfectible de la centrale syndicale pour la satisfaction des points inscrits dans leur cahier de doléance.
Moussa Samba Diallo
Source/ Le Republicain 29/06/2016.
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