Mauvaise gouvernance au Mali Le Collectif Maliko exige la tenue des concertations nationales

Les organisations de la société civile à savoir la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (Cstm), le Réveil Citoyen du Mali, le Mouvement des Jeunes Patriotes du Mali et les jeunesses de certains partis politiques dont l’URD, le PARENA, les FARE ANKAWILI, le PDES ont décidé de s’unir autour d’un collectif dénommé « MALIKO » pour sauver le bateau « Mali ». Le samedi 17 septembre 2016, les leaders de ce collectif étaient face à la presse à la Maison de la presse pour exiger la tenue des concertations nationales, dans lesquelles résideraient les solutions aux maux dont souffre le Mali.
« Le président de la république et son gouvernement ne disposent pas de la solution aux problèmes des maliens, c’est pourquoi, nous collectif MALIKO réclamons à IBK et à son gouvernement l’organisation des Concertations Nationales afin que tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur se retrouvent autour d’une table pour discuter des problèmes Maliens et proposer des solutions maliennes, il en va du salut de notre cher MALIBA », a souligné le conférencier Sékou Keïta du Mjp Mali appartenant au collectif MALIKO. On notait la présence de Djiguiba Keïta et Dr Souhel Haïdara du Parena, de Baba Sow de l’Urd, de Almoubachar Haïdara de la CSTM, de Sékou Tounkara du Réveil Citoyen et d’autres personnalités. Dans une déclaration, le conférencier Sékou Keïta a indiqué que le pays va très mal, et partant de ce constat, « les jeunesses de Kati et de Bamako ont décidé de se retrouver en mettant de côté leur appartenance politique, religieuse et sociale afin de s’unir pour faire le combat du Mali notre cher et beau pays. Chacun de son côté, avait posé des actes, les politiques, la société civile à travers les conférences de presse, les marches et bien d’autres choses afin de dénoncer la mal gouvernance, la corruption, l’amateurisme du gouvernement, l’incapacité du gouvernement à répondre convenablement aux aspirations du peuple et à assurer la sécurité des maliens de Kayes à Kidal », a-t-il dit. Avant d’ajouter que les Maliens se sont rendus compte de la difficulté pour le Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) de gérer le Mali, à commencer par le scandale de l’achat de l’avion présidentiel puis l’achat des équipements militaires ayant connu la plus grande surfacturation. « La visite hasardeuse du Premier Ministre Moussa MARA dans la ville de Kidal le 21 mai 2014 ayant pour conséquences l’annexion de la ville de Kidal par les rebelles avec son lot d’assassinat des représentants de l’Etats et de nos vaillants militaires. Après cette visite, la ville de Kidal semble quitter définitivement le giron malien. L’amateurisme de la gestion du pouvoir par IBK a atteint son paroxysme par le changement de gouvernement tous les six mois, preuve que lui et son gouvernement ont atteint leur limite », a dénoncé le Collectif Maliko. Selon Sékou Keïta, le chômage est de plus en plus récurent avec 400 000 chômeurs de plus occasionné par le déguerpissement des commerçants détaillants sur les voies publiques, qui n’ont pas où exercer leur commerce. Pour lui, la démocratie est mise en mal par le gouvernement qui n’hésite pas à réprimer dans le sang les manifestations organisées par les populations pour défendre leurs intérêts et exprimer leur désarroi. Aux dires du conférencier, la corruption est devenue plus courante dans les ministères (affaire engrais frelatés), la lutte contre la corruption est devenue la lutte contre les pauvres (affaire des 1000 tracteurs). A ses dires, l’insécurité a atteint un niveau exponentiel avec son lot d’attaque quotidienne contre les forces de défense et de sécurité, mal équipées. « Cette insécurité s’étend de plus en plus sur toute l’étendue du territoire nationale. De Kadiolo et Misseni (au sud) à Nampala et Boni (au Centre) où nos forces de défense et de sécurité font l’objet d’attaques récurrentes avec leurs cortèges de morts et de blessés suivies de mensonges d’Etat orchestrés par le gouvernement », a précisé Sékou Keïta. En outre, il a dénoncé le vote de la loi électorale qui, selon lui, scelle la partition du pays. Aguibou Sogodogo