Le Mali est toujours sous le choc plusieurs jours heures après l’attaque par des hommes non identifiés d’un village peul à Assasougou. Le bilan est passé de 134 à 160 morts et des dizaines de blessés. En réponse, le gouvernement a limogé le chef d’état-major général des armées, celui de l’armée de Terre et de l’Air, mais de nombreuses questions perdurent sur les raisons de ce massacre.
Depuis samedi, les regards se tournent cependant vers la milice dogon Dan Nan Ambassagou. Le gouvernement a annoncé sa dissolution, ce qui équivaut à une forme d’accusation. L’association peule Tabital Pulaaku désigne, elle aussi, clairement les hommes de cette milice d’autodéfense, milice qui a nié toute implication.
La piste d’autres auteurs n’est pas écartée. Ce qui interroge notamment c’est le choix de ce village. Est-ce parce qu’il abritait un camp informel de désarmement d’anciens combattants jihadistes ? Dans ce cas, pourquoi s’en prendre à des repentis et à un marabout qui était aussi en disgrâce avec les jihadistes ? Ce qui fait peu de doutes, c’est la volonté de perpétrer un massacre de grande ampleur. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais c’est très rarement le cas dans pareil conflit communautaire.
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