Au 5e numéro de l’émission « Dialogue des générations » le 12 mars, Lanfia Sinaba recevait sur son plateau une adolescente des années 1960 comme elle-même aime à le dire. Il s’agit de Mme Mariko Fadima Siby, ancienne directrice adjointe de Mail-Lait, aujourd’hui promotrice de l’Unité de transformation et de conditionnement des denrées alimentaires (Ucodal). Après avoir porté un regard rétrospectif sur son parcours personnel, l’invitée du jour a rappelé que « Bill Gate a commencé dans le garage de son père », ceci pour inciter les cadets à entreprendre.
Dans ce numéro, M. Sinaba est tout d’abord est revenu sur le cursus de Mme Mariko Fadima Siby.
Après l’obtention de son baccalauréat en série sciences biologiques en 1969, elle a effectué ses études supérieures dans une université allemande couronnée par un diplôme d’ingénieur en sciences de la nutrition et technologies alimentaires en 1974. De retour au bercail à la même année, elle est incorporée dans la fonction publique avec comme destination Mali-Lait.
« Dès qu’on finissait avec les études, on était obligé de travailler pour l’Etat au moins pendant 10 ans au risque de rembourser les frais de formation engagés par l’Etat », a-t-elle indiqué.
A Mali-Lait, elle gravira tous les échelons : chef de laboratoire, directrice adjointe. Et c’est en sa qualité de directrice qu’elle a quitté définitivement Mali-Lait à la suite d’un programme de départ volontaire à la retraite. Et c’est à partir de là qu’elle a décidé de voler de ses propres ailes : en créant sa propre entreprise dénommée Unité de transformation et de conditionnement des denrées alimentaires (Ucodal).
Pour son expérience à Mali-Lait, Mme Mariko dira avoir pu réaliser des actions qui ont retenu l’attention de beaucoup de personnes. « Quand Mali-Lait a été créé, sa capacité de production était inférieure à la demande, et il n’y avait pas suffisamment de fonds pour agrandir sa production. Et l’idée m’est venue d’acheter des barres de glaces tout simplement, ce qui nous a permis de passer de 10 libres à 50 000 litres par jour », a-t-elle confié.
Elle dira aussi qu’elle a toujours encouragé les initiatives et que l’administration malienne n’est pas un exemple en la matière. « Dans l’administration, même si vous avez de bonnes idées, il faudrait s’en référer à un tel et lui à son aussi à une autre personne. Et au bout de la chaine l’initiative s’effrite et il n’y a pas de résultat », a déploré Mme Mariko.
Elle a ajouté que sur le plan régional, qu’elle a fait beaucoup de plaidoirie allant dans le sens de la promotion des denrées maliennes et c’est grâce à ce combat que le fonio est consommé aujourd’hui à travers le monde.
Au cours de l’émission, elle a invité les autorités à mettre plus d’accent sur les petites entreprises avant de déplorer n’avoir jamais vu un ministre de la République visiter une petite entreprise. Pour sa relève, elle dira que son fils a suffisamment appris à ses côtés.
« L’adolescente des années 1960 » a, pour finir, invité les jeunes à la persévérance, à la perspicacité et à ne pas se renfermer sur les initiatives. Avant d’inviter les cadets à singer Bill Gate, le patron de Microsoft, qui a commencé dans le garage de son père.
Oumar B. Sidibé