Bruxelles accueille mardi 14 mai une réunion conjointe des ministres des affaires étrangères et de la défense de l’Union européenne et de leurs homologues des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad). Avec l’enlèvement de deux ressortissants français au nord du Bénin, et la mort de deux soldats d’élite du commando Hubert dans l’opération qui a conduit à leur libération au Burkina Faso, le dossier sahélien s’est brutalement installé au cœur de l’actualité française et internationale, sans doute durablement.
Outre la situation sécuritaire très dégradée au Burkina Faso et au centre du Mali, le nord des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, comme le Togo et le Bénin, est désormais considéré comme une zone rouge, à éviter par les touristes. Depuis 2014, la France a déployé au Sahel 4 500 hommes dans le cadre de l’opération Barkhane afin de lutter contre les groupes djihadistes qui opèrent dans cette région extrêmement vaste où, seule, elle ne peut endiguer la stratégie d’expansion et de multiplication des fronts adoptée par les groupes armés. L’importance de se doter d’une force d’intervention européenne se pose.
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