Ce dossier suscite aujourd’hui des interrogations au sein de l’opinion nationale qui voit, ces derniers temps, l’attitude du président comme étant une manifestation de sa détermination à ne pas livrer ses protégés. Car, les Maliens ont du mal à concevoir qu’après leur débarquement « forcé » du gouvernement, le Président IBK continue à voyager avec ces anciens ministres soupçonnés de détournement de fonds publics, et qui ont leurs dossiers entre les mains du juge.
Mieux, ils apparaissent aujourd’hui, publiquement auprès du Président de la République lors de ses voyages à l’extérieur du pays. Comme pour se moquer des Maliens, et dire qu’ils continuent de gérer le pays, à un autre niveau au sommet de l’Etat. C’était le cas de l’ancien ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, la semaine passée en Suisse. Cette semaine, c’était le tour de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko en Turquie.
Certes, on sait que le Président s’était plié aux exigences des partenaires techniques et financiers, mais on ignorait qu’il voudrait engager un autre bras de fer avec les amis du Mali, en faisant un saupoudrage. Pour les Maliens, c’est comme une insulte à leur égard et un sabotage du processus judiciaire en cours. Au-delà, pour l’opinion, un tel comportement de sa part est de nature à influencer la justice malienne dans son travail. A qui profite donc cette attitude du Président IBK ? Est-il réellement pour le triomphe de la vérité dans cette affaire ? Il continue toujours de faire prévaloir la famille d’abord au détriment du Mali.
Youssouf Z KEITA
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-09 01:55:08