L’opposition républicaine et démocratique marche demain samedi 21 mai 2016 contre la vie chère, les coupures d’électricité, les pénuries d’eau, contre l’insécurité et l’insalubrité, contre l’arrogance et le mépris, contre la mauvaise gouvernance, contre la corruption généralisée, contre l’ingérence de la famille du président dans les affaires de l’état, contre la dilapidation des ressources du pays, contre la mauvaise gestion de la crise du nord, contre la partition de fait du pays, contre le détournement des ressources destinées à la défense et a la sécurité du pays, pour la paix et la réconciliation nationale, pour la tenue des concertations nationales en vue de sauver le Mali. Ladite marche partira, tôt le matin, de la place de liberté pour prendre fin au monument de l’indépendance.
Partageant les mêmes idéaux que les partis politiques de l’opposition, la plateforme « Ras-le bol » qui regroupe plus de 300 associations confirme sa participation à cette marche citoyenne.
L’information et les raisons de leur participation à la marche pacifique de l’opposition ont été données hier, jeudi 19 mai 2016, par le président de la Plateforme « Ras-le bol », Mamadou Sissoko alias « Papman » lors d’un point de presse qu’il a animé au Foyer des Jeunes de Magnambougou en présence de Abdramane Coulibaly, porte parole de la Plateforme, de Diakaridia Keïta, secrétaire à l’organisation du Mouvement, des membres et sympathisants dudit Mouvement. « L’objectif ce point de presse est d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les raisons de notre participation à la marche de l’opposition prévue le 21 de ce mois. Nous voulons dire à tous ceux qui veulent l’entendre que la plateforme ras-le bol est un ensemble d’associations. Et nous avons décidé à l’unanimité d’aller à cette marche », c’est en ces termes que le président de Ras-le bol, Mamadou Sissoko alias Pap man a commencé son allocution.
Avant d’ajouter que le mouvement Ras-le bol partage les thématiques évoquées par l’opposition pour marcher. Selon lui, les thématiques portent sur les maux qui gangrènent la société malienne dont la vie chère, les coupures d’électricité, les pénuries d’eau, l’insécurité, l’insalubrité, l’arrogance et le mépris, la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée, l’ingérence de la famille du président dans les affaires de l’état, la dilapidation des ressources du pays, la mauvaise gestion de la crise du nord, la partition de fait du pays, le détournement des ressources. « Tous ces problèmes nous concernent en tant qu’association de la société qui lutte pour le développement et le bien être de l’ensemble des Maliens », a-t-il dit.
Le porte-parole de la Plateforme, Abdramane Coulibaly abonde également dans le même sens. Ce dernier a fait savoir que leur organisation tout comme l’opposition dénoncent les dérives du pouvoir en place. « Nous avons marché avec la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) pour décrier les malversations. Donc Ras-le-bol accompagne toutes organisations, tout partis politiques qui a comme ambition le Mali », a-t-il dit. A l’en croire, le Ras-le bol regroupe plus de 300 associations qui prendront part à la marche citoyenne du samedi 21 mai.
En réponse aux questions des journalistes, les conférenciers ont fait savoir que le Mouvement a vu le jour depuis belle lurette et est implanté un peu partout. « Dire que la plateforme est manipulée par l’opposition est une calomnie totale car nous sommes indépendants », a insisté le président Papman. En outre, les responsables de Ras le bol ont annoncé un chapelet d’activités qu’ils comptent organiser dans les prochains jours. Parmi ces activités, un grand meeting est prévu après la fête de Ramadan au Centre international de conférence de Bamako (Cicb) au cours duquel, il y aura la signature de convention des différents regroupements. Un autre meeting est prévu à Gao après le mois de carême. Par ailleurs, les conférenciers ont invité l’Etat à accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain-Mali 20/05/2016