Les militants du Coren ont engagé une lutte féroce pour la libération des territoires du nord. Environ cinq mille personnes ont pris part à cette marche composée en grande partie de jeunes. Parmi les personnalités présentes, il y avait Ousmane Issoufi Maïga, ancien premier ministre ; Malick Al Housseyni Maïga, président du Coren ; Tièbilé Dramé, président du parti Parena ; Oumar Hammadoun Dicko, président du Psp ; Homeni Belco Maïga, président de l’assemblée régionale de Kidal ; Me Amidou Diabaté, député à l’assemblée nationale ; Seydou Traoré, ancien ministre de l’agriculture ; Abdoulaye Touré, président du Cnj. Les marcheurs scandaient des slogans comme : ’’Trop c’est trop, le Mali est un et indivisible, Abas l’Azawad, Abas le Mnla, Abas la France, n’oublions pas les otages au nord, nos parents ont faim’’. Sur les banderoles, on pouvait lire « Collectif des ressortissants du nord, peuple du Mali debout pour un Mali un et indivisible », « Non à l’aide empoisonnée de la France » « Après le génocide Rwandais de 1994, Alain Juppé prépare le génocide au Nord Mali ».
La marche a été encadrée par un important dispositif de sécurité composé de policiers, de gardes et de gendarmes sous l’assistance des éléments de la protection civile. Elle a débuté aux environs de 8 heures à la place de la liberté. Au niveau du monument de l’indépendance, (destination), ce fut l’exécution de l’hymne national du Mali. Ensuite, le président du Coren a, dans son intervention, affirmé que cette marche constitue une victoire du Mali contre ceux qui œuvrent à la division de ses enfants et à la partition de son territoire. « Nous sommes ici aujourd’hui, non pas en tant que ressortissants du nord mais en tant que Maliens. Oui, nous sommes là en tant que Maliens venus des six communes de Bamako, de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou, de Mopti, de Tombouctou, de Gao, et de Kidal. Nous sommes ici debout comme un seul homme pour signifier que le Mali est un et indivisible », a-t-il dit. A ses dires, pour la libération, pour l’indépendance, pour la paix, rien n’est trop grand pour le Mali. A l’en croire, ceux qui parlent de l’indépendance illusoire de l’Azawad constituent une infime partie de la communauté touarègue.
Il a indiqué que les populations des régions occupées sont aujourd’hui victimes d’atteintes à leur intégrité physique, avant d’exprimer sa compassion aux chrétiens de Gao, victimes de la destruction de leurs lieux de culte par les terroristes. Il a lancé un appel à la France pour traduire les porte-paroles des terroristes et islamistes du Mnla vivant sur leur sol, devant les juridictions criminelles. Le président du Coren a remercié tous les pays singulièrement ceux de la Cedeao engagés dans la recherche de solution, tout en demandant à l’État du Mali de décréter un deuil national. « Je suis nationaliste, je marche aujourd’hui parce qu’une partie de mon territoire est occupée. Je n’ai jamais marché dans ma vie et c’est la première fois que je marche pour la libération de notre pays », a dit l’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga. Il a demandé à toutes les Maliennes et à tous les Maliens de se lever pour libérer le Mali. Le Président du Parena, Tiébilé Dramé, a indiqué que la déclaration d’indépendance du Mnla n’a pas de sens, car le Mali est un et indivisible. « Le peuple malien qui abrite ce vieux pays n’acceptera jamais ce fait accompli du Mnla », a-t-il conclu. Pour Abdoulaye Touré, président du Cnj-Mali, les bandits armés doivent être matés afin de trouver une paix durable. « Nous ne devrons plus attendre une force extérieure, nous devons prendre le pas dès maintenant pour la libération du nord », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo
Hadama B. Fofana
Le Républicain Mali