Pour dénoncer la mauvaise gouvernance et la situation sécuritaire au Mali, des milliers de Maliens ont répondu à l’appel de l’imam Mahmoud Dicko et le chérif de Nioro, Bouyé Haïdara. Annoncée sur les réseaux sociaux et dans certains médias comme la marche de tous les dangers, il y a eu finalement plus de peur que de mal lors de la marche du vendredi dernier.
Quelques jours avant la marche initiée par l’imam Mahmoud Dicko et le chérif de Nioro, Bouyé Haïdara pour dénoncer la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance au Mali la tension était montée d’un cran sur les réseaux sociaux autour de la marche. Cette tension était due au maintien de la marche par ses organisateurs malgré l’arrêté d’interdiction du gouverneur du district de Bamako des marches dans certains endroits de la capitale dont le boulevard de l’indépendance à cause de l’état d’urgence en vigueur dans notre pays. La journée du vendredi 5 avril 2019 était ainsi annoncée sur les réseaux sociaux et dans certains médias comme celle de tous les dangers. Mais à l’issue de la marche, il y a eu plus de peur que de mal. En effet, ayant constaté le nombre et la détermination des marcheurs, les autorités ont décidé d’alléger l’important dispositif sécuritaire qu’elles avaient mis en place tôt le vendredi matin tout au long du boulevard de l’indépendance lieu de rendez-vous des marcheurs. Cette décision des autorités a permis de baisser la tension au cours de la marche qui a pu se dérouler normalement sans affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants. Contrairement à ce qui était annoncé, la marche a pu garder ainsi son caractère pacifique, même si quelques échauffourées ont eu lieu entre certains casseurs et les forces de l’ordre à la fin de la marche.
Dans sa courte intervention, l’imam Mahmoud Dicko a dénoncé la gouvernance du régime d’IBK, la situation sécuritaire au centre du Mali avant d’appeler les peulhs et les dogons à la réconciliation. « Mes frères peulhs, la vengeance n’est pas la solution, mes frères dogons il faut déposer les armes » a-t-il déclaré.
Abdrahamane Diamouténé