Marche de soutien au Cnrdre / La Copadem approuve le coup d’Etat du 22 mars 2012


Les militants de la Copadem ont engagé une  démonstration de force pour signifier  leur soutien  indéfectible  au Cnrdre. C’était lors de la marche d’hier où ils dénonçaient  pèle mêle la corruption, la démagogie et le laxisme. Plus de cinq mille personnes ont pris part à cette marche composée en grande partie de jeunes. Parmi les personnalités présentes,  il y avait Dr Oumar Mariko, secrétaire général du parti Sadi ;  Hammadoun Amion Guindo, secrétaire général de la Centrale syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) et président de la Copadem ; les présidents du parti Sadi, Cheick Oumar Sissoko, du Rds Pr Younoussi Hamèye Dicko, de l’Unpr Modibo Sangaré, le directeur du journal « Sanfin», Mohamed Tabouré,               

La marche qui a débuté aux environs de 9 heures à la place de la liberté est passée  par la devanture du cinéma Babemba pour se terminer vers 11 heures au monument de l’indépendance. Pour montrer leur soutien à l’armée malienne et aux putschistes, des morceaux de musiques dédiées à l’armée étaient entendues pour donner plus d’ambiance à l’évènement. Très remontés contre les organisations africaines (Union africaine, Communauté des Etats de l’Afrique centrale, l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest) l’Union européenne, les Nations unies qui ont condamné le putsch, les marcheurs lançaient des slogans hostiles comme: « à bas l’Ua, la Cedeao, l’Uemoa, l’Ue, les Nations Unies », « Oui aux élections, mais l’intégrité territoriale d’abord », « privilégions le Mali d’abord », « plus rien pour nous sans nous», « capitaine Sanogo », « Abas l’inégalité ». Ils étaient entourés d’un important dispositif de sécurité composé de policiers, de gendarmes, de gardes et sous l’assistance des éléments de la protection civile.

A destination, ce fut l’exécution de l’hymne national du Mali. Ensuite le président de la Copadem a, dans son intervention, réaffirmé l’attachement de la convergence à la préservation de l’intégrité territoriale, la cohésion sociale, l’unité nationale et la laïcité du pays, au rétablissement de la paix et de la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. « Nous apportons notre soutien indéfectible au Cnrdre et à nos forces armées et de sécurité sur la base de leur engagement », a-t-il dit.  Il a toutefois exprimé des doléances qui sont, entre autres, la création d’un cadre constitutionnel organisant l’Etat, qui garantisse l’exercice de la démocratie et le respect des libertés dans notre pays; le retour de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale composée d’hommes et de femmes à hauteur de crédibilité et d’engagement pour le Mali; l’adoption et la mise en œuvre rapide d’un calendrier de retour à une vie constitutionnelle normale de concert avec la société civile et les forces vives de la Nation. Par ailleurs, il a demandé que les élections soient organisées dès le retour de la paix sur toute l’étendue du territoire du Mali. Pour le Dr Oumar Mariko, cette marche est organisée pour défendre les causes de la nation. A ses dires, c’est maintenant que la communauté internationale condamne ce coup d’Etat salutaire alors qu’elle n’a pas condamné les crimes commis au nord-Mali. Il a indiqué que le coup d’Etat du 22 mars 2012 a été effectué pour redresser la démocratie malienne qui n’était plus que de nom.

Modibo Sangaré, président de l’Unpr, a indiqué que ceux qui condamnent ce coup d’Etat font des condamnations hypocrites. A son avis, rien ne marchait plus au Mali et le pays a perdu sa dignité à travers la crise au nord. Selon lui, l’Etat n’existait plus car la corruption et la cherté de la vie ont gagné le terrain. Une condamnation de certains et une opposition farouche d’autres de ce coup de force pousse Cheick Oumar Sissoko à dire que ceux qui sont contre ce coup d’Etat sont des ennemis du Mali.  La marche s’est déroulée pacifiquement.                                                                                      

Aguibou Sogodogo / Hadama B. Fofana

Le Républicain 29/03/2012