Marche de soutien à l’armée et contre les négociations d’Ouaga Trois personnes inculpées à Koutiala


La vague d’arrestations et de répression continue de s’abattre sur les Maliens qui s’opposent à tout compromis avec les bandits du MNLA à Ouaga, et qui exigent la présence de l’armée malienne à Kidal.
Après l’interpellation le 8 juin dernier des militants du Mouvement populaire du 22 mars (MP- 22) et des responsables du Forum des organisations de la société, le lundi 17 juin dernier, plusieurs manifestants continuent de faire les frais de leur opposition à la gestion de la question de Kidal.

A Koutiala, le 13 juin dernier, trois manifestants ont été interpellés après une tentative de marche. Il s’agit notamment de Sidiki Diabaté, Aly Dembélé et Moussa Sangaré. Motif : ils sont organisateurs de manifestation pour exiger la présence de l’armée à Kidal, et le « non » au projet d’accord avec les groupes armés du Nord.

Face à la presse ce mardi 18 juin, ils ont exprimé leur indignation après « le traitement inhumain » infligé par les services de sécurité. « Notre arrestation a été marquée par une brutalité qui ne dit pas son nom. Comme de vulgaires voyous, nous avons été jetés dans le véhicule de la police, puis envoyé en cellule au commissariat de Koutiala », témoigne Sidiki Diabaté, pour qui, les autorités avaient été informées de leur manifestation.

Interrogé sur les contraintes de l’état d’urgence, le manifestant est formel : « L’état d’urgence, qui est décision illégitime et illégale, ne peut justifier la privation de droits pour des patriotes décident de se soulever et de dire non au complot qui se prépare contre leur pays. Nous disons que ça suffit ! », assène Sidiki Diabaté, qui appelle à la mobilisation pour faire échec au projet de partition du Mali.
Mis en liberté provisoire, les trois prévenus ont été inculpés d’ « opposition à l’autorité légitime ». Leur jugement est fixé au 9 juillet prochain. A suivre…

I. F. Sissoko
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-06-19 03:05:35