Plus tard, sur le parcours, ils feront la jonction . Sur ces lieux, comme tout au long du chemin, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au président américain et surtout français. On pouvait lire sur les pancartes : «A bas Obama, à bas Sarkozy, vive Kadhafi», «le plus grand terroriste du monde est Nicolas Sarkozy», «à chaque Etat son président : la France à Sarkozy, la Libye à Kadhafi», etc. Les dirigeants africains sont accusés de passivité. Des photos et des posters géants à l’effigie du colonel libyen étaient brandis, appuyés par des mots comme «l’Afrique est avec vous, Kadhafi».
L’objectif, rapportent des manifestants, est d’obtenir «l’arrêt des violences en Libye. Nous voulons une nouvelle lecture des relations internationales. La jeunesse africaine en a marre des manipulations des puissances occidentales», a souligné un jeune manifestant, juste après la lecture de la déclaration qui a eu lieu au niveau du rond-point de l’échangeur multiple à leur retour de l’ambassade des Etats-Unis. C’est à l’initiative d’une «coalition de soutien à la grande Jamahiriya libyenne contre l’agression occidentale» qu’a eu lieu cette marche.
Cette organisation se dit favorable à une solution africaine de la crise libyenne sous les auspices de l’Union africaine et autres organisations de la société civile africaine. Elle a donc exprimé son hostilité à «toute solution militaire en Libye et partout en Afrique». Dans la déclaration, la coalition demande «une commission d’enquête indépendante sur les agressions américaines, françaises, britanniques et alliés pour situer les responsabilités de massacre de populations civiles libyennes». Pour le porte-parole, Habib Kane, la coalition exige le respect de la souveraineté des peuples africains et demande à cet effet «l’arrêt immédiat des attaques» occidentales.
Seydou Coulibaly
Le Républicain 2803/2011